E500 PTH : un concept qui coûte cher
E500+PTH de Shure
Prix : environ 600 euros
Les plus :
– Le design des écouteurs
– Les nombreux embouts fournis
– Le concept
Les moins :
– Tarif extravagant
– Système PTH à revoir dans sa réalisation
– Basses un peu molles
iTrafik a eu la chance de tester le prototype des E500, nouveaux écouteurs signés Shure, et du système PTH, dont l’intérêt est notoire en particulier avec des écouteurs intra-auriculaires… Celui-ci permet, d’un coup de bouton bien placé, d’atténuer la musique et d’écouter le monde extérieur. Une bien belle idée, mais tient-elle la route ? C’est ce que nous allons voir…
L’E500PTH vient dans une petite trousse, caractéristique des étuis offerts par Shure avec ses écouteurs. Elle contient un sachet d’embouts de toutes tailles, les écouteurs à proprement parler et le fameux PTH (Push To Ear). Tandis que les écouteurs en eux mêmes sont de toute beauté (on a rarement l’occasion de s’extasier devant des intra-auriculaires), le PTH semble plus banal, et surtout est bien gros. Le tout-plastique est passé par là, et c’est un peu dommage…
Le PTH propose donc un gros bouton sur sa face avant, sur le côté on trouve une petite molette de volume et au dos, un imposant clip-ceinture. Au bout du fil, on trouve un petit appendice qui comprend un micro afin de capter les bruits extérieurs.
Notez qu’il s’agit là d’un prototype et que le produit peut encore évoluer en terme de design – la sortie est d’ailleurs prévue en septembre. Ne jetons donc pas la pierre à Shure, qui nous a habitué à des produits de bonne tenue (pour le tarif, on peut s’attendre à l’excellence !).
Les E500 peuvent se brancher directement au baladeur ou dans le PTH qui lui-même, se branchera sur l’iPod. Les prises jack sont dorées et malgré le côté “tout plastique” que j’évoquais plus haut, la qualité de fabrication est bonne.
Premier souci : tout cela mis ensemble paraît largement surdimensionné. Les fils s’emmêlent un peu dans tous les sens et il faut ruser pour ne pas se prendre les doigts dans ce plat de spaghettis. La manipulation du PTH pose problème : le bouton central est difficile et il faut tenir le tout fermement pour couper la chique à la musique. Nous n’en tiendrons toutefois pas rigueur à Shure puisque tout cela sera certainement revu pour la commercialisation finale.
Les écouteurs sont de petits miracles de technologie. Ils se composent de plusieurs transducteurs chacun – multiplier les transducteurs dans une même oreillette est souvent source de problèmes audio. Là, force est de constater que tout ce petit monde s’entend bien !
Un peu de son
Question son à proprement parler, et comme toujours chez Shure, il faut tout d’abord trouver l’embout qui va bien afin d’adapter correctement l’oreillette au conduit auditif. Cette phase de réglages, parfois longue et délicate, n’est pas à négliger puisque le confort et la qualité d’écoute viendra de là. Vous y êtes ?
Comme pour les E3C, dont nous vous proposions le test il y a quelques semaines, on a l’impression d’être absolument seul au monde, ce qui reste une drôle de sensation ! La nouvelle technologie utilisée par Shure fonctionne plutôt bien, la spatialisation est très bonne, les graves très profondes et les voix ressortent bien. Un souci est à noter du côté des basses : celles-ci sont un chouille déséquilibrées. Elles manquent un peu de patate… Voilà qui est fort dommage, en tout cas en écoute sur un poste fixe (les baladeurs audio ont tendance à pousser les feux sur les basses).
Y a t-il de la vie au-dehors ?
On le sait, les écouteurs intra-auriculaires ont la fâcheuse tendance à vous isoler du reste du monde. Pour apprécier sa musique, c’est très bien, mais on peut avoir besoin d’écouter ce qui se passe autour de soi. Shure a donc conçu le système PTH, décrit plus haut. Il s’agit de pousser le bouton du module, qui coupe ou, tout du moins, atténue la musique du baladeur.
Il est possible, par le biais de la molette placée sur son côté, de moduler la différence entre le bruit extérieur et sa musique, malheureusement cette molette est bien difficile à tourner et, de toutes façons, ne sert pas à grand chose. C’est au micro intégré au deuxième module du PTH, celui qui accueille la prise jack des écouteurs, que revient la tâche de nous informer du bruit du monde. Celui-ci capte vraiment tout, et en particulier ses froissements sur le t-shirt ou le vêtement que vous portez. Au final, cette expérience se révèle assez désagréable et on prend vite le pli d’ôter l’oreillette plutôt que de pousser le bouton. C’est fort dommage, et cela enlève bien vite tout l’intérêt du PTH.
En conclusion
C’est là que ça fait mal : l’E500PTH devrait coûter dans les 600 euros. Un tarif assez exorbitant pour des écouteurs, même bardés des dernières technologies. Si ceux-ci font malgré tout preuve de bonne volonté, malgré les basses un peu faibles pour une écoute sur une chaîne hi-fi, le système du PTH est à revoir. L’idée était bonne, mais la réalisation est franchement à revoir. Ce sera sans doute chose faite lors de la sortie officielle. Toujours est-il qu’à ce tarif, on se doit d’exiger l’excellence…
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