Donald Trump : nouvel allié secret de la Chine ?
Le président américain accorde un délai supplémentaire à TikTok
Rappelez-vous du blocage de TikTok aux États-Unis le 19 janvier dernier. L’application avait été temporairement inaccessible suite à une décision validée par la Cour Suprême américaine, avant que Donald Trump n’intervienne pour la rétablir dès son arrivée au pouvoir.
Cette saga prend aujourd’hui un nouveau tournant inattendu. Le président américain vient d’accorder un sursis supplémentaire au réseau social chinois, alors même qu’il avait été l’un des premiers à vouloir le bannir lors de son premier mandat.
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Un retournement de situation qui pose question
Donald Trump repousse l’échéance de 75 jours supplémentaires. Par décret présidentiel, il fixe désormais au 18 juin 2025 la date limite pour TikTok de se soumettre aux exigences américaines. « Mon Administration a travaillé très dur sur un accord pour SAUVER TIKTOK, et nous avons fait d’énormes progrès », a-t-il déclaré sur Truth Social.
Ce revirement intervient après la rencontre entre Trump et Jeff Yass, milliardaire républicain et actionnaire de ByteDance. Plusieurs proches du président ont d’ailleurs été engagés pour défendre les intérêts de TikTok à Washington, alimentant les spéculations sur un éventuel arrangement favorable à la Chine.
« TikTok America » : une solution favorable à ByteDance ?
Le plan que pourrait dévoiler Donald Trump dans les prochains jours prévoit la création d’une entité baptisée « TikTok America ». Cette nouvelle structure serait détenue à 50 % par de nouveaux investisseurs américains, 30 % par les investisseurs actuels et 19,9 % par ByteDance.
Cette répartition permettrait à la maison-mère chinoise de conserver une influence significative sur l’application. ByteDance n’a pas encore officiellement réagi à cette proposition, mais ce plan semble bien plus avantageux que la cession totale réclamée par l’administration Biden.
Cette position conciliante envers TikTok marque un tournant dans la politique étrangère américaine. Elle tranche avec la ligne dure adoptée jusqu’à présent envers les entreprises technologiques chinoises, notamment par Joe Biden qui avait signé en avril 2024 une loi contraignant ByteDance à céder TikTok sous peine d’interdiction.
La Chine (indirectement ici) obtient comme à son habitude un traitement de faveur, et ce n’est pas un cas isolé. Apple a accepté d’intégrer le RCS sous la pression directe du gouvernement chinois, alors qu’elle résistait depuis des années aux demandes de l’Union européenne et des géants comme Google ou Samsung.
Tout comme TikTok, Apple a plié face à Pékin. Deux exemples différents, mais un même constat : lorsqu’il s’agit de la Chine, les lignes bougent, les principes s’effacent.
