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I.A. “Le Chat” de Mistral : déjà le million de téléchargements, et ce n’est que le début !

L’IA française frappe fort ! Mistral AI s’impose face aux géants américains et chinois.

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© Unsplash / Pacto Visual

Connaissez-vous Le Chat ? C’est un chatbot créée par le fleuron de l’I.A. française : Mistral AI. Cofondée en 2023 par Arthur Mensch, Timothée Lacroix et Guillaume Lample, l’entreprise s’est rapidement imposée comme un gros poisson du secteur en Europe.

Le Chat est disponible depuis le début du mois de février sur iOS et Android, et en à peine deux semaines l’application a connu un succès retentissant qui a dépassé les prévisions les plus optimistes. ChatGPT et les autres (Gemini de Google, Claude d’Anthropic ou DeepSeek R1 de DeepSeek) n’ont qu’à bien se tenir !

Un million d’utilisateurs conquis en quinze jours

L’engouement pour Le Chat ne se dément pas. Selon les informations du Parisien, l’application a franchi la barre symbolique du million de téléchargements en moins de quinze jours. Une performance remarquable, surtout dans un marché aussi concurrentiel que celui des chatbots.

« C’est une première étape qui confirme que l’on peut offrir une IA populaire, d’une rapidité sans précédent et qui répond aux usages personnels et professionnels du plus grand nombre » a expliqué Arthur Mensch au journal.

Le Chat a bénéficié d’une couverture médiatique très importante, notamment avec le soutien affiché du président Emmanuel Macron lors du Sommet sur l’IA organisé à Paris. Mais ce succès ne repose pas que sur ce coup de projecteur ; Le Chat est un assistant conversationnel efficace, simple à utiliser et tout aussi fiable que ses concurrents.

Capture Le Chat

Une réponse très pragmatique. © Capture d’écran / Le Chat

Et la suite ?

L’entreprise ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Mistral AI prévoit d’investir massivement dans les infrastructures hexagonales avec la construction d’un centre de données spécialisé en Essonne. « Pour construire de l’IA, il faut beaucoup de cartes graphiques et de capacités de calcul, et l’Europe en manque cruellement… On va d’ailleurs prendre notre part et investir plusieurs milliards d’euros dans un cluster qui sera installé en Essonne, pour pouvoir entraîner des systèmes encore plus performants d’ici quelques mois », précise Arthur Mensch.

Pour le coup, le dirigeant est lucide, nous avons un bon train de retard par rapport aux autres géants de l’IA, notamment la Chine et les États-Unis, mais l’Europe a conscience du problème. L’UE a annoncé il y a peu des investissements massifs dans le cadre de son programme « Horizon Europe » afin d’accélérer la recherche et l’innovation en IA.

Il faudra certainement du temps pour que cela porte ses fruits, mais des succès comme celui de Mistral AI pourrait aussi attirer des investisseurs extérieurs.

Mistral AI a même réussi à étendre son influence jusqu’au service public, puisqu’elle collabore avec France Travail pour développer des outils d’assistance basés sur l’IA, notamment un chatbot d’aide à la rédaction destiné aux conseillers. Un autre coup de maître : Le Chat a tellement séduit que Free Mobile propose dorénavant sa version payante ; Le Chat Pro ; en accès gratuit pendant un an à l’ensemble de ses abonnés. Pas de doute, Mistral AI sait placer ses pions où il faut.

Voilà l’illustration même que la France n’est pas totalement à la traîne dans la ruée vers l’intelligence artificielle. Si Mistral AI a réussi, c’est que, nous aussi, sommes capables de développer des technos de pointe et des alternatives crédibles aux géants du secteur. Tout cela tout en respectant les valeurs et les normes européennes, ce qui n’est pas forcément le cas de tous ses concurrents.

  • Mistral AI a lancé Le Chat, un chatbot français qui a conquis un million d’utilisateurs en deux semaines.
  • L’entreprise prévoit d’investir massivement en France pour renforcer ses capacités en intelligence artificielle.
  • Le Chat s’impose comme une alternative européenne crédible aux géants de l’IA, avec des partenariats intelligents et une présence dans le service public.
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