—Apple veut se passer des studios —
C’est peu de dire que le lancement de la vente de films sur l’iTunes Store avec l’arrivée de Disney sur la plate-forme il y a déjà 13 mois, n’a pas suscité un enthousiasme débordant de la part des différents studios de production hollywoodiens. Pourtant les ventes ne sont pas mauvaises puisque quatre millions de copies ont été vendues alors que seulement 1000 titres sont disponibles pour un prix compris entre 9,99$ et 14,99$.
Or si les studios ne souhaitent pas se lancer dans l’aventure pour conserver les juteux bénéfices liés à la distribution et éviter de se retrouver pieds et poings liés à Apple, comme c’est désormais le cas de certaines majors, Apple semble à son tour vouloir se passer d’elles.
Le magasin en ligne propose depuis peu aux Etats-Unis des courts-métrages qui sont vendus 1,99$ l’unité, et dont 55% des revenus sont reversés aux auteurs. Ce sera toujours quelques dollars versés aux producteurs indépendants ou cinéastes en herbe.
Egalement au programme, l’arrivée de la comédie romantique Purple Violets, un film américain qui a coûté près de quatre millions de dollars et dont les studios n’ont pas voulu. Il fera donc ses débuts commerciaux directement sur l’iTunes Store, une première selon The International Herald Tribune, qui a consacré un article au sujet. Ses auteurs espèrent que cela générera plus d’audience que quelques diffusions dans des salles obscures de Los Angeles ou New York.
On aurait pourtant tort de sourire et de penser que le flirt d’Apple avec les “ indés ” que ceux-ci soient de l’image ou de la musique pourrait n’être qu’un passage : c’est même une tendance de fond, et seul le différend avec Apple Corps Limited (voir notre article du 5 février) l’empêchait de distribuer ou de produire directement des contenus. Ce n’est désormais plus le cas et La Pomme a les mains libres à présent…
– Apple trying to beef up film content (via)
– MacPlus le 12 septembre 2003, “You Never Give Me Your Money”