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Événement

Steve Jobs : dix ans de succès entre pomme et musique

Une fois n’est pas coutume, on va parler d’histoire sur iTraf’ ! En effet, le 7 août dernier, Steve Jobs tenait une keynote au Town Hall de Cupertino afin de mettre à jour l’iMac ainsi que les suites iLife & iWork. Mais ce que peu de gens savent, c’est que ce 7 août 2007 est une date symbolique pour notre homme en col roulé préféré : il y a presque 10 ans jour pour jour, Steve Jobs marquait son retour à la tête d’Apple, à l’occasion de la keynote de la MacWorld Expo de Boston ! Retour sur 10 ans de succès pour le co-fondateur de la Pomme.

iMike

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Une fois n’est pas coutume, on va parler d’histoire sur iTraf’ ! En effet, le 7 août dernier, Steve Jobs tenait une keynote au Town Hall de Cupertino afin de mettre à jour l’iMac ainsi que les suites iLife & iWork. Mais ce que peu de gens savent, c’est que ce 7 août 2007 est une date symbolique pour notre homme en col roulé préféré : il y a presque 10 ans jour pour jour, Steve Jobs marquait son retour à la tête d’Apple, à l’occasion de la keynote de la MacWorld Expo de Boston ! Retour sur 10 ans de succès pour le co-fondateur de la Pomme.

1997 : Steve Jobs revient chez Apple : Pourquoi, comment ?

La sortie de Windows 95 est un désastre pour Apple. Le Système 7.5 est un peu à la traîne, les ventes de Mac sont en chute libre, John Sculley (PDG d’Apple, 1983-1993) ayant autorisé des concurrents comme Motorola à fabriquer leurs propres Mac, non estampillés Apple. La Pomme perd de sa superbe de jour en jour, en même temps que des masses considérables d’argent.

Quelques temps après l’éviction de Sculley (Steve dira d’ailleurs que Sculley « avait détruit tout ce qu’il avait fait en 10 ans », aux débuts d’Apple), Gil Amelio (ci-contre) est nommé CEO. C’est grâce à lui qu’Apple va redresser la tête, et surtout retrouver Steve Jobs. Amelio licencie en effet plusieurs milliers d’employés et face à la difficulté de créer un OS capable de concurrencer Windows 95, il décide d’acheter celui d’une autre compagnie. Le choix se fait alors entre BeOS du français Jean-Louis Gassée ou l’OS développé par l’entreprise NeXT Software Inc… qui n’est autre que la boîte montée par Jobs à son départ d’Apple en 1985 ! Amelio, comprenant que faire revenir le fondateur dans l’entreprise est bon pour l’image, dira à cette occasion : « Je n’achète pas qu’un logiciel. J’achète également Steve. ». Et fin 1996, c’est pour la somme rondelette de 430 millions de dollars que NeXt Software est absorbée par Apple. iPapy reçoit alors un vague poste de conseiller… C’est sans compter les nouvelles pertes qu’Apple va encaisser : 708 millions de dollars pour le premier trimestre de 97. Amelio est démis ses fonctions… au profit de Steve Jobs qui devient iCEO de la Pomme (le i pour “intérim”) !

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6 août 1997, Boston. iPapy tient sa première keynote et les nouvelles ne paraîssent pas enthousiasmantes : il annonce la fin des procès entre Apple et Microsoft mais aussi un partenariat avec ce dernier. Microsoft tient la promesse de mettre à jour Office pour Mac jusqu’en 2002 en échange de l’installation d’Internet Explorer en tant que navigateur par défaut des Mac. De plus, la firme de Redmond entre dans le capital de la Pomme à hauteur de 150 millions de dollars ! Bref, inutile de vous dire que les Apple Fans sont assez déçus de cette alliance avec l’ennemi préféré. Mais Jobs ne signait là que son retour : la vie sur le campus de Cupertino allait reprendre de la vigueur, Apple allait faire son grand retour (la fameuse campagne Think Different) tout en repassant du côté positif de la balance économique (tout ça en moins d’un an !).

Ive – Jobs : tandem gagnant

Alors que sa compagnie reprend du poil de la bête, Steve Jobs décide de réduire le nombre de projets auxquels la Pomme se consacre : il n’en garde qu’une douzaine. Parmi ceux-ci, l’iMac (et dans un degré moindre l’iBook). Jobs a de la suite dans les idées et veut en faire l’ordinateur tout-en-un révolutionnaire, comme le Macintosh en 1984. Il a une idée géniale : allier design et puissance, chose trop peu courante à l’époque : il choisi alors un designer britannique assez peu connu, Jonathan Ive (Plus d’infos sur Jonathan Ive (en)) afin de mener à bien ses projets. Ce nouvel ordinateur Apple est présenté le 6 mai 1998 et c’est un succès comme on n’en connaissait plus pour la Pomme : 2 millions d’unités vendues en deux ans de distribution !

Steve Jobs présentant l’iMac (et sans col roulé !)

Poursuivant sur cette lancée (design et puissance) et en étant toujours en avance sur son temps (exploitation du Wifi avec Airport, pionnière du genre, par exemple) le tandem Jobs – Ive est on ne peut plus productif avec des produits qui rencontrent un vif succès : c’est le cas de l’iBook, portable de chez Apple, au design coloré et dont la première déclinaison ressemble à une palourde ! Depuis cette date, la quasi-totalité des produits Apple sont basés sur des idées de Steve Jobs et son équipe, avec un design de Jonathan Ive : du MacBook au Mac Mini en passant par les version G4 et G5 de l’iMac ou encore l’iPod et l’iPhone ! Mais design et fonctionnalités novatrices ne sont pas forcément synonymes de succès : ainsi, en parallèle du succès généré par son retour à la tête d’Apple, iPapy doit aussi affronter des déconvenues : le Cube ne recontre pas le succès escompté et est vite arrêté.

Les différentes générations d’iMac (sous forme d’icônes)

Même s’il n’est pas issu du tandem Ive/Jobs, il faut faire une petite parenthèse sur Mac OS X, qui n’est autre le fruit du croisement entre les ingénieurs d’Apple et ce qu’avait conçu iPapy du temps de NeXt Software. Mac OS X a clairement été pensé pour être le futur du Mac mais aussi un système d’exploitation performant et on ne peut plus intuitif. C’est en grande partie grâce à cet OS que les Mac connaissent le succès qu’ils ont aujourd’hui !

23 Octobre 2001 : « Say Hello to iPod »

Bien que Steve (devenu CEO de plein droit dès 2000) se soit d’abord intéressé au domaine de la vidéo (la première iApp est d’ailleurs iMovie), l’explosion de la musique en ligne, avec notamment le phénomène Napster, lui fait vite changer d’avis. Ainsi, dès la Macworld de janvier 2001, Steve présente iTunes, le lecteur audio pommé. Mais il pense que les choses ne doivent pas s’arrêter là. Branle-bas de combat à la R&D de Cupertino, les ingénieurs doivent concevoir un baladeur MP3 facile d’utilisation et qui sera complémentaire avec iTunes. Ce secteur du marché numérique, à savoir les baladeurs MP3, est en effet à l’époque un gros bazar sans nom avec aucun leader précis. Il y a donc du potentiel à exploiter. L’histoire dit que l’on doit l’iPod tel qu’on le connait grâce à un jeune ingénieur, Tony Fadell, qui avait proposé son baladeur MP3 à Philips et Real Networks sans succès. Mais iPapy juge le baladeur très intéressant et s’adjoint les services d’une société, PortalPlayer, qui développe les prémices du software qui équipera les iPod. Un coup de baguette design de la part du magicien Ive et l’iPod 1ère Génération venait de naître. « 1,000 songs in your pocket », clamaît la pub associée. Mais Steve Jobs parle mieux que moi et surtout avec plus de charisme. Voici donc, pour ceux qui ne l’auraient pas encore vue, l’introduction de l’iPod en Octobre 2001.

Après le reste, c’est de l’histoire : l’iPod, même s’il s’éloigne du secteur ordinateur, qui est la branche mère d’Apple, est clairement le plus grand succès de Steve Jobs depuis son retour chez la Pomme. Actuellement, plus de 100 millions d’unités ont été vendues, chiffre record pour un objet multimédia comme celui-ci. Mieux encore, le couple iPod+iTunes a lui aussi fonctionné à merveille, faisant d’Apple un des acteurs les plus influents de la vente de musique notamment grâce à une campagne de pub restée célèbre. Et rajoutons que la barre des 3 milliards de titres vendus sur l’échoppe musicale pommé (lancée en 2003) a été dépassée il y a peu !

9 Janvier 2007 : « We’re calling it : iPhone »

Dernier grand coup en date de Steve Jobs et véritable arlésienne des Pomme addicts depuis de nombreuses années, l’iPhone est présenté en grande pompe à la Macworld de janvier 2007 ! L’objet, issu tout droit de la vision de convergence numérique si chère à iPapy, est à la fois un téléphone, le meilleur iPod jamais conçu mais aussi un outil de communication Internet. Preuve du charisme de Jobs mais aussi du pouvoir qu’a regagné Apple au cours de ces dernières années : le buzz généré autour de l’iPhone est sidérant ! Des millions de recettes en publicité pour très peu de dépenses, des dizaines de millions d’entrées dans Google et près d’un post par minute concernant l’iPhone répertorié sur Digg.com le jour de sa sortie ! Les premiers chiffres de vente du téléphone pommé, soit 270 000 unités en à peine 30 heures, sont très prometteurs et on tient là sûrement un succès de la part de Steve Jobs. Bon, je ne vais pas en dire plus, si vous suivez bien iTrafik, des actus à propos de l’iPhone vous devez en avoir l’habitude !

Quel horizon pour Steve Jobs ?

On arrive au bilan de ces 10 années d’iPapy chez Apple. Certes, j’aurais pu vous parler de la transition à Intel qui s’est bien passée, développer le sujet de Mac OS X ou encore écrire quelques lignes sur la formidable réussite de Pixar. Mais comparé aux thèmes que j’ai abordé dans cet article, l’impact est moindre.

En 10 ans, Apple, plus forte que jamais, est redevenue une valeur sûre du marché informatique, une valeur incontournable en ce qui concerne la musique numérique et est en train de faire ses preuves sur le secteur de la téléphonie. Evidemment, tout cela ne s’est pas déroulé si facilement. On pourrait reprocher à Steve une attitude parfois à contre-courant (la longue attente avant d’avoir de la vidéo sur un iPod) et même parfois irascible : on se rappelle de certains de ses collaborateurs virés purement et simplement pour quelque chose de mineur. Il n’empêche qu’avec son charisme et ses idées, combinées à des équipes pommées efficaces, Apple se porte bien.

Quant à son avenir à la tête d’Apple, c’est le flou total. Certes notre homme en col roulé a été atteint d’une tumeur pancréatique qui l’a affaibli et on peut se demander si la sortie de l’iPhone ne coincide pas avec l’apogée de l’ère Jobs II. Mais comme disent les américains, wait & see !

Discours de Steve Jobs lors de la promotion 2005 des étudiants de Standford (USA)

(Remarquez le jean, même sous la tunique ! 😉 )

Si vous trouvez des erreurs, signalez les ! Images issues pour la plupart de Google. Article écrit en grande partie grâce au travail monstreux qu’a mené Romain Moisescot, en concoctant une biographie PDF de 63 pages en anglais, sur Steve Jobs ! Le site dédié à iPapy (en)

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