VirginMega : “le modèle n’est pas viable”

C’est à l’occasion de la présentation de son bilan annuel que Jean-Noël Reinhardt le président du Directoire de VirginMega.fr a lâché cette petite bombe : “le modèle économique actuel de la musique en ligne n’est pas viable”… On s’en doutit pourtnt un peu…

Pour le n°1 français des kiosques en ligne, avec 0,70€ aux producteurs, 0,16€ de TVA, 0,07€à la SACEM, et 0,05€ de frais de transaction. il ne reste que 1% de marge brute pour un morceau vendu 0,99€, quand la marge ordinaire dans ses pas-de-porte est ordinairement de 30%. On a bien entendu tenté de prendre langue avec les maisons de disques pour essayer de faire baisser le prix de gros, mais celles-ci n’entendent pas lâcher leur os : pour Jerôme Roger le directeur général de l’Union des Producteur Phoographiques Indépendants, “la structure de marge est équivalentes entre les mondes physiques et virtuels“, à ceci-près que les droits de la Sacem sont acquittés par le producteur dans le cas du marché “physique”]… d’où la demande continuelle d’augmentation du prix de morceaux [(voir notre chronique du 3 mars 2005), alors que par ailleurs l’on s’accorde à trouver les 0,99€ “imposés par Apple” (sic) déjà bien trop élevés…

Dans la bataille de communication où semble devoir avant-tout se jouer le devenir de la musique en ligne, il reste à attendre la prochaine intervention de Pascal Nègre, que ce soit sous la forme des larmes de crocodile en train de voir se rétrécir comme peau de chagrin le marigot dans lequel il s’ébrouait, à moins qu’un nouvel exemple de publirédactionnel après celui de Libération et du Point ne le campe derechef sous la stature d’un moderne Laurent le Magnifique protecteur des Arts et des Notes…