Une domination indéfinie pour iPad ?
L’iPad peut-il dominer son marché jusqu’à la consommation des siècles ?
Voilà qui nous changera des prédiction plus ou moins millénaristes de la plupart des analystes de service, prophétisant la domination d’Androïd sur iOS à plus ou moins court terme, « parce que l’un est ouvert alors que l’autre est fermé et que c’est comme ça depuis Microsoft et puis c’est tout… » : un analyste de Sanford Bernstein n’a pas craint de pronostiquer, lui, une « domination indéfinie » à l’iPad d’Apple.
Dans une note très argumentée de 49 pages, Stacy Rasgon s’appuie sur le précédent paradoxalement assez méconnu de l’iPod, qui a su s’imposer face a n’importe lequel de ses compétiteurs successifs grâce à son modèle à forte valeur ajoutée. Il souligne également fort justement à notre sens que Apple a su vendre pas moins de 19,5 millions d’iPad pour sa première année de disponibilité, ce qui représente le double du nombre de netbooks et le triple du nombre d’iPhone vendus durant la même période initiale.
En ce qui concerne le secteur des tablettes dans son ensemble, c’est 20 % des consommateurs (NDLR : américains) qui projetteraient de faire l’achat d’une tablette dans l’année qui vient ; de mémoire d’analystes, aucune catégorie de produits n’avait atteint un tel score d’intention d’achat à son lancement par le passé.
Pour autant, et si Apple bénéficie d’une incontestable avance avec sa deuxième génération d’iPad, il serait vain de vouloir prédire l’avenir au-delà de une à deux années en avance, tant la tentation du relâchement l’arrivée d’une technologie disruptive peuvent avoir un effet cataclysmique sur une position de domination installée sur un marché… Ce ne sont ni John Sculley ni Steve Ballmer ou des PDG successifs de Nokia qui pourront prétendre le contraire…