Logitech V500 : « scroll different »

Le constructeur suisse nous a fait parvenir son tout dernier modèle de périphérique de pointage sans fil à destination des utilisateurs de PowerBook et d’iBook, baptisé V500 Cordless.
Ce « mulot » autonome se distingue principalement de ses concurrents non pas par sa taille, ou autres attributs esthétiques, mais bien par son dispositif de défilement tactile multidirectionnel. Cette méthode, nous l’avons déjà utilisée avec le trackpad « intelligent » des derniers PowerBook G4 sortis en janvier dernier (cf. le test MacPlus). Il est évident que sur une machine nomade le côté pratique de cette technologie saute aux yeux, mais est-ce réellement la même chose avec un périphérique de pointage « classique » ?

Installation et prise en main

Cette phase est rapide, le guide papier est très pratique (en 9 étapes) pour démarrer instantanément avec le mulot sous OS X. Toutefois, le CDROM fourni avec la souris, ne comporte pas le logiciel pour Mac OS X. Vous devrez donc télécharger le Logitech Control Center sur le site du constructeur avant de pouvoir utiliser pleinement les attributs du mulot
Vous placez les deux piles AAA (fournies) sous le capot du périphérique de pointage, vous enclenchez le récepteur sur un port USB de libre, et vous mettez sous tension la souris pour qu’elle soit opérationnelle. Cette dernière phase est assez surprenante, car vous n’aurez pas droit au traditionnel bouton ON/OFF sur la face cachée du mulot. Mais il s’agit en fait d’un emplacement (où se loge la clé USB lorsque la souris n’est pas utilisée) qui se surélève pour mettre la souris sous tension. L’effet immédiat est de rehausser sa taille pour une meilleure prise en main. C’est original en tout cas, et très pratique pour éviter de perdre le récepteur lorsque vous êtes en déplacement par exemple.

Utilisation quotidienne

Le concept de défilement tactile multidirectionnel est réellement agréable à utiliser et apporte un réel confort pour ses doigts. L’effet rédhibitoire de latence de quelques millisecondes, qui est la caractéristique de beaucoup de produit sans fil, est atténué par rapport à la souris Apple bluetooth par exemple.
Le capteur permet de travailler sur n’importe quel type de surface (hormis une plaque de verre transparente) sans aucun problème. Il est précis et permet de travailler dans de bonnes conditions, car l’adoption de périphériques sans fil, peut-être un frein pour les créatifs et autres professionnels travaillant plusieurs heures par jour sous Photoshop. En effet, ces derniers ont un besoin de précision maximale (détourage d’une crinière de lion par exemple…) afin d’éviter de commettre des erreurs ou de manquer de vitesse d’exécution. La souris filaire (ou autre dispositif de pointage relié à un port USB) reste l’apanage des professionnels de l’image. Mais pour les autres cela ne sera pas un inconvénient majeur…

Autre désagrément lié à l’utilisation de cette souris au quotidien, c’est le bruit que fait la surface tactile sur laquelle vous effectuez les déplacements horizontaux et verticaux avec votre doigt. Il n’y a pas de roulette « physique » implantée sur sa face extérieure, mais lorsque votre doigt simule le mouvement de défilement, vous aurez droit en permanence à un cliquetis nous rappelant sans ambiguïté celui que peut faire tout dispositif de pointage traditionnel muni d’une roulette. Nous n’avons toujours pas saisi la pertinence d’une telle option, car le dispositif de défilement tactile sur les PowerBook ne fait AUCUN bruit. À la longue, je ne vous cache pas que cela devient assez pénible.

Enfin, un port USB de votre ordinateur sera obligatoirement occupé par le récepteur Logitech de la taille d’une clé USB. Il n’est pas volumineux certes, mais il a besoin d’un port autonome pour pouvoir fonctionner. Or sur les machines de type iBook ou PowerBook, les limitations sont évidentes : vous n’avez que deux emplacements USB. Cela peut-être gênant, surtout qu’à l’inverse d’autres modèles sans fil non bluetooth, les deux piles AAA fournies ne sont pas rechargeables. Ce qui présente un inconvénient : il faudra acheter de nouvelles piles régulièrement.

Un port USB occupé par l’émetteur, deux piles AAA (plus chères que les modèles AA) à acheter, et un bruit de cliquetis en permanence lorsque vous « scrollez » ne jouent pas en la faveur de cette souris qui est sans conteste un périphérique innovant et de bonne facture.

Conclusion

En attendant la sortie d’un dispositif de pointage non volumineux, mais qui tient bien en main ; universel pour les droitiers et les gauchers ; doté de la connexion bluetooth et muni de deux piles AAA rechargeables lorsque la souris ne fonctionne pas… Logitech nous propose donc un bon périphérique nomade. Ce dernier présente une bonne ergonomie universelle, le concept de défilement tactile multidirectionnel est agréable et pratique à l’usage. Il reste que pour une utilisation intensive style « bureau », ce dispositif de pointage pêche par sa taille paradoxalement.
En effet, cette souris se destine à l’accompagnement d’un ordinateur nomade en déplacement et non pas à remplacer un mulot d’une station de travail fixe. Mais si vous utilisez votre PowerBook relié à un écran externe (ce qui est le cas de beaucoup d’utilisateurs mobiles…) du moment que vous n’êtes pas à l’extérieur, la souris n’est pas vraiment adaptée à un travail intensif (PAO principalement) car elle n’est pas assez volumineuse. À moins, que vous n’ayez de petites mains… 🙂

-la finition un peu « plastique »
-le pilote à télécharger pour Mac
-le comportement du pointeur (accélération brutale sans raison)
-quelques interférences avec des périphériques bluetooth en fonctionnement (clavier et souris Apple)
-le bruit de la roulette de défilement en permanence
-un port USB bloqué pour le récepteur