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iMac 27” Core i5, le test !

Après le modèle 27 pouces Core 2 duo, MacPlus a testé l’iMac quadri-core i5. Pas de surprise, Apple a une fois de plus repoussé les limites. Attention, surdoué !

Boro

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iMac27 i5

Après la version 3,06 GHz Core2Duo du nouvel iMac doté d’un écran d’une diagonale de 27 pouces (lire «iMac 27 pouces, le test !»), nous avons testé le modèle de série haut de gamme équipé d’un processeur Core i5 d’architecture Nehalem, qui dispose en l’espèce de 4 unités de calcul à 2,66 GHz regroupées sur le même socket, muni du même exceptionnel écran 16/9 de 27 pouces. Quant au modèle Core i7, il n’est lui disponible que sur commande, en configuration à la demande, toujours avec un écran 27 pouces, et à l’heure où nous écrivons ces lignes, ces deux modèles ne sont pas disponibles sur l’Apple Store avant deux semaines tandis que les revendeurs partenaires d’Apple ont eu de toutes façons les pires difficultés à s’en procurer depuis leur sortie.

Un moment accusés d’être à l’origine de ces contraintes sur l’approvisionnement (d’ailleurs, pourquoi sur ces seuls deux modèles d’architecture Nehalem ?), les écrans de 27 pouces ont tout récemment été mis hors de cause par un porte-parole d’Apple, qui a mis en avant le succès remporté par le nouveau modèle. Voici quelques jours, le NPD Group tablait au doigt mouillé sur une augmentation des ventes de Mac de bureau, c’est-à-dire en réalité des iMac pour une grande majorité, en augmentation de 74 % pour les seuls mois d’octobre et novembre, date à laquelle ce nouveau modèle est devenu disponible. Ce nouvel iMac quadri-cœurs est-il à la hauteur de sa réputation ? C’est ce que nous allons voir avec un exemplaire de tests, doté d’un Core i5, de 4 Go de RAM et d’un disque dur de 1 To.

Présentation

On s’en doute, ce modèle Core i5 est présenté avec la même économie de moyens que son homologue doté d’un Core2Duo, et la valisette de carton blanc renferme l’écran protégé par une double enveloppe composée d’une housse de fibres blanches et d’un film plastique transparent, ainsi qu’un plumier de carton blanc qui abrite la souris Magic Mouse sans fil, le clavier non moins Bluetooth, la documentation papier et électronique ainsi que les DVD d’installation et de restauration et, pour finir, le petit chiffon étoffe noire que l’on retrouve sur l’ensemble de la gamme Apple. Là encore, la souris et et l’écran sont synchronisés en usine et livrée avec une pile en place dans son logement : il n’y a plus qu’à brancher et allumer l’ordinateur.

Nouveautés

Encore une fois, ce sont les dimensions de l’écran LED qui font grosse impression lors du déballage et du 68,6 cm de diagonale au format 16/9 sont particulièrement impressionnants pour qui n’est pas familier de l’écran 30 pouces Cinema Display de la marque ; le modèle de 24 pouces paraît presque intimidé à ses côtés, alors que son format 16/10 le fait paraître davantage carré qu’il n’est en réalité.

Sur le côté de l’écran, dont le verre qui le protège affleure désormais, on trouve le même lecteur de cartes au format SD (ou SHDC). Bien entendu, celui-ci n’accepte pas plus le format compact flash (CF) que celui des modèles Core2Duo qui le précède dans la gamme, pas plus d’ailleurs que celui des MacBook 13 et 15 pouces lancés en juin dernier : c’est un bémol en ce qui concerne les usages des photographes professionnels pour lesquels Apple n’a d’ailleurs pas proposé d’amélioration à son logiciel Aperture depuis un bon moment.

Là aussi, on s’en doute, la nouvelle souris Magic Mouse fait grosse impression à côté du clavier sans fil. Celle-ci devient vite indispensable et participe de beaucoup au plaisir renouvelé de l’usage et de l’interface utilisateur.

Mais c’est en fin de compte du côté du processeur que la nouveauté est importante, puisque c’est la première fois que l’iMac accueille un processeur quadri-coeur ; le Nehalem propose désormais 8 Mo de mémoire cache N3 partagée entre les quatre noyaux et un accélérateur Turbo Boost capable de hisser le fonctionnement du processeur Core i5 2,6 GHz jusqu’à 3,2 GHz. Enfin, l’iMac accepte désormais jusqu’à 16 giga-octets de mémoire vive, sur quatre emplacements disponibles.

Quant à l’hyper-threading – procédé que le PowerPC maitrisait lui depuis belle lurette avec 4 cycles sur le G5 – il est réservé si l’on en croit la page produit du site d’Apple au modèle i7, avec 2 cycles pour émuler jusqu’à 8 cœurs virtuels et un dispositif Turbo Boost capable de pousser le quadri-coeur de 2,8 GHz jusqu’à 3,42 GHz.—–

À l’usage

Comme pour l’iMac 27 pouces Core2Duo vers le test duquel nous vous renvoyons, le son est extrêmement flatteur, dès le démarrage, et aussi longtemps que l’on se contente de surfer sur le Web, de regarder des film ou des DVD… Ce qui est déjà énorme ! Le lecteur SuperDrive se montre d’ailleurs dans cet exercice particulièrement discret, ce qui ajoute encore au plaisir et au confort de visionnage.

L’augmentation de la diagonale de l’écran, en permettant d’espacer un peu plus les composants internes, permet sans doute de limiter les vibrations à l’intérieur de la machine, comme d’ailleurs elle limite l’accumulation de la chaleur produite par ceux-ci. Par ailleurs, le dos de la machine est à présent constitué d’une feuille d’aluminium chaudronnée d’une seule pièce, ce qui favorise également la dissipation de la chaleur vers l’extérieur par convection.

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Le recours aux ventilateurs est dès lors moins fréquent, et le fonctionnement de la machine se fait dans un silence de cathédrale ; sur des tâches égales, le coin supérieur gauche au dos de l’iMac 27 Core i5 était bien plus chaud que le plastique noir de notre iMac 24 de référence, tandis que les températures de la carte graphique, de la carte logique et du disque dur étaient à peu près équivalentes. Paradoxalement, ce sont les ventilateurs de l’iMac 24 qui étaient les plus sollicités aux environs de 1200 tr/m, contre 1099 tr/m pour l’iMac 27 Core i5.

Il n’est pour l’heure pas possible de dire comment le système se comportera par grosses chaleurs, avec répétons-le quatre unités de calcul au lieu de deux, mais force est de constater que par des températures normales les ingénieurs d’Apple ont élaboré un système plus efficace que le précédent, quand un examen superficiel aurait pu conduire à penser le contraire. Cependant, l’augmentation de la largeur du châssis a pour corollaire, malgré l’ajout d’un haut-parleur de basses supplémentaire cachés derrière le pied, une diminution de l’effet de profondeur de celles-ci par rapport aux modèles précédents de 24 pouces de diagonale.

Quant à l’écran, il est à la fois plus lumineux en intensité maximum tandis qu’il est possible de diminuer son intensité minimum davantage que sur les modèles précédents, même si les versions intermédiaires à façade alu avaient déjà représenté un progrès par-rapport au premier modèle 24 pouces de mars 2006. Il est désormais possible de travailler dans des conditions tout à fait confortables, tout en bénéficiant d’une luminosité lorsque cela est nécessaire des usages récréatifs comme le visionnage d’un film, par exemple. La technologie «In-Plane Switching» (IPS) fournit d’ailleurs un résultat tout à fait convaincant, et il n’est pas nécessaire de se trouver en face de l’écran pour bénéficier pleinement de la richesse et de la profondeur des couleurs de celui-ci.

La souris et le clavier sans fil sont coordonnés en usine, comme on l’a dit plus haut, et participent pour beaucoup à l’amélioration substantielle du confort d’usage que l’on peut ressentir avec ce nouveau modèle : même si le clavier a fait son apparition depuis déjà deux ans, et si la souris Magic Mouse est disponible seule – il est vrai qu’il est pour l’heure difficile de s’en procurer – la sensation qui prévaut est qu’Apple avec les différentes facettes de ce nouveau modèle a su aller plus loin dans sa logique du « sans fil ». On regrettera cependant que le geste de pincer ou tourner pour modifier l’affichage ou l’orientation d’un document ne soit pas disponible, comme c’est le cas sur l’iPhone ou les nomades unibody. Encore un effort pour être pleinement Multi-Touch, et mener à bien cette nouvelle révolution de l’interface !—–

Performances

En ce qui concerne l’affichage, les graphiques parlent d’eux-mêmes : si les performances de la ATI Radeon HD 4850 avec 512 Mo de mémoire GDDR3 sont peu différentes de ce que l’on avait pu connaître jusqu’alors pour ce qui est de l’open GL standard, et si le Core i5 fait un tout petit peu mieux avec ses 2,66 GHz que les Core2Duo 3,6 Ghz pour ce qui est de l’utilisation d’un seul CPU, en revanche la cavalerie du Core i5 donne toute la mesure de sa puissance lorsque Cinebench mesure la capacité de calcul et d’affichage multiprocesseurs de la machine, avec un coefficient multiplicateur de 3,15 affiché pour la première fois par le logiciel.

Au passage, si l’ensemble des machines de référence restent sur ce test avec la version 10.6.1 de l’OS, une vérification du comportement du MacBook Pro unibody sous 10.6.2 nous a permis de vérifier que les résultats aberrants affichés en Single et Multiple CPU sont bien inversés, et dus à un biais de la version 10.6.1.

Pour ce qui est du GeekBench, là aussi le Core i5 laisse loin derrière lui ses prédécesseurs Core2Duo, avec un delta de 1,5 par rapport au modèle qui le précède immédiatement dans la gamme actuelle.

Nous avons également profité de la disponibilité de Mac OS 10.6.2 pour évaluer la différence de comportement de plusieurs machines, lorsque celles-ci évoluent avec la version 32 ou 64 bit de l’OS. Il n’est guère à s’étonner qu’Apple n’aie pas encore activé par défaut le démarrage en mode 64 bit sur ses machines grand-public, lorsque se pose la question de la disponibilité des pilotes : la différence de puissance est au mieux de 1,2 pour le Core i5, et de 1,1 pour les autres machines plus anciennes.

Enfin, nous avons mesuré le temps nécessaire pour encoder 60 secondes de film HD 1080p au format 1280×720, toujours en HD, avec iMovie`09 : là encore, le gain est substantiel puisque le delta est de 1,8 par rapport à l’iMac 24 3,06 GHz de référence : Grand Central tire vraiment la quintessence des 4 noyaux mis à sa disposition, et Snow Leopard prend effectivement toute sa dimension.—–

Conclusion

Il n’est pas difficile de se représenter pourquoi l’iMac 27 pouces est à l’heure actuelle à peu près introuvable partout dans le monde, avec des délais de livraison de l’ordre de deux semaines afficher sur l’ensemble des Apple Store en ligne de la planète : l’intuition d’Isabelle Durand du cabinet Gartner moments de différer les résultats du troisième trimestre calendaire était la bonne : la nouvelle gamme d’iMac a effectivement bénéficié de l’engouement du grand public autour du MacBook pro unibody. Il faut dire que la machine de bureau propose la même rupture vis-à-vis de ce qui se faisait avant elle que le MacBook pro avait pu représenter l’an passé. Si l’on peut se permettre de consacrer 200 € de plus par rapport aux 1 4 99 € du prix de l’iMac 27 pouces 3,06 GHz, alors le jeu en vaut largement la chandelle.

Outre la qualité de fabrication ressentie et la qualité de l’écran LED 16/9, sans oublier la Magic Mouse elle aussi en rupture de stock un peu partout, la puissance supplémentaire apportée par le processeur Core i7 sur ce modèle aura de quoi séduire les utilisateurs dont l’activité quotidienne nécessite un surcroît de puissance par rapport au commun des des utilisateurs ordinaires. Dans cette nouvelle version, l’iMac 27 pose clairement la question de l’utilité d’un Mac pro Xeon d’entrée de gamme, auquel il faudrait également ajouter un écran : or seul le cinéma display 24 pouces est disponible avec une telle LED, tandis que le 30 pouces d’une résolution comparable date maintenant de 5 bonnes années.

Si l’on ajoute à cela qu’il est possible de brancher un Mac mini version serveur sur le port mini display port de cette version 27 pouces de l’iMac, sans même qu’il soit besoin de le coupler à un Switch pour bénéficier de son clavier et de sa souris, prouve qu’Apple a décidé de faire un gros effort en direction des TPE et des prosumers qui constituent l’autre pilier important de sa clientèle historique. On regrettera seulement qu’Apple n’ait pas choisi, mais c’était déjà le cas de la version plus grand public de l’iMac et de la version 15 pouces du MacBook pro, d’implémenter un lecteur de cartes multiformats capable de lire également le format compact flash. Ce modèle constitue un must absolu pour qui consent à s’armer de patience sans pour autant vouloir s’acquitter du supplément des 200 € réclamés par Apple pour vous faire bénéficier des 2,8 gigahertz du Core i7.

– La luminosité de l’écran LED
– le rendu des couleurs
– la diagonale 27 pouces
– le format 16:9
– l’interface «Multi-Touch»
– l’expérience sans fil «de série»
– le lecteur de carte SD
– clavier & souris paramétrés
– les 4 emplacements pour la RAM
– le prix


– Manque un peu de graves*
– Lecteur de cartes «non CF»

*par rapport au modèle 24 pouces qui l’a précédé.