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Matériel

Les nouveautés de l’iMac G5

MacPlus a testé pendant quelques jours le modèle haut de gamme de la dernière fournée d’iMac G5 livrée par Apple.

neilime

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Ouverture Carton 1

Livraison

Commandé sur l’AppleStore avec quelques modifications par rapport à la configuration “standard”, le modèle testé est un 20 pouces avec processeur 2,1 GHz doté de 1,5 Go de mémoire vive (512 Mo en standard inaccessibles) et de 500 Go de disque dur (250 Go en standard pour ce modèle). Bien que les délais s’amélioreront probablement dans les semaines à venir, il aura fallu cinq jours pour que la machine sorte des chaînes de montage à Shanghai, neuf jours pour qu’elle arrive en Europe et enfin deux jours depuis la prise en charge par le transporteur TNT jusqu’à la livraison qui s’est déroulée sans anicroche.

L’iMac en lui-même

Impressionnant pour ceux qui n’ont jamais goûté aux joies d’un 20 pouces, l’écran est lumineux et propose une résolution native de 1680 par 1050 pixels. Toujours aussi forte et accentuée par un amincissement notable depuis la précédente version, l’intégration des composants de l’ordinateur derrière l’écran provoque toujours l’interrogation chez les non-initiés : “Mais où est donc la tour ?”

Très silencieux en usage bureautique, ses ventilateurs s’excitent à la moindre sollicitation plus importante du processeur sans attendre que ce dernier chauffe. Il est même possible au bout de quelques heures d’utilisation de déceler le bruit des différents ventilateurs, selon que le processeur ou le bloc d’alimentation soit sollicité. Mais même à plein régime, le bruit reste largement inférieur à celui de la génération G4 de l’iMac. Le processeur G5 continue d’offrir pour une machine grand public une grande fluidité d’utilisation au quotidien. Le passage du circuit vidéo à la norme PCI-Express donne également un coup d’accélérateur au comportement général, notamment pour la côté ludique de la machine grâce à la carte vidéo ATI Radeon X600 XT.

Niveau connectique, l’iMac G5 dispose au dos et désormais alignés de manière horizontale de gauche à droite : d’une sortie audio optique (un casque peut y être branché), une entrée audio analogique, 3 ports USB 2, 2 ports FireWire 400, un port ethernet gigabit (10/100/1000) et un port de sortie vidéo en mode recopie d’écran (limitation logicielle dont la suppression annule la garantie). Un logement de sécurité est prévu sous la prise l’alimentation pour y accrocher un câble. En plus, l’iMac G5 dispose en série de deux ports USB 1.1 sur le clavier et d’une carte Airport Extrême plus un module interne Bluetooth 2 EDR.

Livré par défaut avec clavier et souris filaires, c’est la première fois qu’un Mac est livré avec une souris à plus d’un bouton. Notons tout de même que le PowerMac annoncé quelques jours ensuite est lui aussi désormais livré avec cette souris “Mighty Mouse”. Elle est directement reconnue par le panneau dédié dans les Préférences Système qui propose d’associer quelques actions basiques telles l’activation d’Exposé ou Dashboard aux boutons supplémentaires. L’association d’actions plus poussées pourra conduire à l’installation de pilotes USB génériques.

Passons aux choses qui fâchent : pour commencer, le témoin de veille en bas à droite est particulièrement disgracieux, pour une machine toute en finesse, le témoin d’une largeur dépassant le centimètre sans compter l’auréole diffusée par le plastique blanc jure fortement. Apple se rattrape par contre en partie avec l’intégration d’un capteur de lumière sous la machine qui permet de réguler l’intensité du témoin en fonction de la luminosité ambiante.

Les possibilités d’extensions de la machine sont très faibles. Si le premier modèle d’iMac G5 autorisait une ouverture complète et aisée de la façade arrière, les nouveaux modèles ne laissent un accès réellement praticable que pour rajouter un module de mémoire à la norme DDR2 DRAM 533, compatible avec de la PC2-4200. Le démontage complet, s’il est réalisable avec les outils adéquats (des tournevis torx notamment) n’est pas conseillé pour les débutants, sans parler du risque, par cette opération, d’annuler la garantie.

Front Row
Comme prévu, l’iMac est livré en standard avec le logiciel Front Row qui répond au doigt et à l’œil grâce à la télécommande infrarouge qui l’accompagne. Inspirée du design de l’iPod shuffle, la télécommande se prend rapidement en main, l’emplacement des 6 boutons est rapidement mémorisé, plus besoin de la regarder pour chercher une touche, tout est naturel. Elle est animée par une pile bouton qui devrait tenir de nombreux mois et on l’espère au vu de la difficulté rencontrée pour ouvrir la télécommande afin de la remplacer. Un rangement par aimant est même prévu sur le coté droit de l’iMac. Sur ce dernier, le récepteur se trouve en façade, derrière la pomme grise sous l’écran. Très esthétique par l’absence de boîtier collé à la machine, il conviendra ne pas approcher de disque dur (certains modèles d’iPod compris) pour ne pas risquer d’endommager les données stockées sur ceux-ci.

Comme à l’habitude, la partie logicielle est très réussie bien qu’encore limitée. Les transitions visuelles sont du meilleur effet et l’utilisation très aisée. Front Row permet d’utiliser les applications iTunes, iPhoto, Lecteur DVD et QuickTime à travers une interface qui prend la place de Mac OS X par action sur la télécommande ou par les touches pomme + escape. Par exemple pour lire de la musique, si iTunes n’est pas été ouvert auparavant, Front Row s’en charge en tâche de fond pour récupérer chansons et listes de lectures, mais bizarrement, lorsque l’on quitte Front Row, iTunes reste ouvert, certes masqué, mais ouvert. Concernant les vidéos, Front Row va directement les chercher dans le dossier Séquences du dossier Utilisateur. Un peu limité, mais il suffira de glisser dans ce dossier un alias de vos disques durs pour avoir accès à toutes vos vidéos. A noter que les images et musiques lues par QuickTime sont aussi affichées par Front Row. Nouvelle limitation cependant, seuls les formats gérés par QuickTime sont acceptés, il faudra donc en passer par les plug-ins DiVX, Ogg, 3ivx et autres pour élargir les capacités de lecture.

En résumé, Front Row est probablement une bonne base de départ si Apple souhaite un jour se lancer à la conquête de ce marché, mais en l’état les fonctions semblent encore un peu limitées. Une bonne idée pourrait être d’ouvrir le logiciel aux développeurs tiers pour augmenter ses capacités. Une intégration du logiciel VLC, d’un navigateur web adapté ou d’un logiciel comme EyeTV serait bienvenue.

iSight intégrée
L’iMac G5 est pourvu d’une caméra baptisée par Apple : iSight intégrée. Elle est utilisable tout comme n’importe quelle caméra externe. Dès le premier lancement du Mac OS X Tiger pré-installé, au moment de choisir une icône associée à l’utilisateur, Apple propose de prendre un cliché (de vous) qui fera office d’icône.
Comme on a souvent pu le lire ici ou là, ce modèle intégré de l’iSight se révèle aussi bon que sa version externe avec un léger avantage dans les environnements sombres. Elle propose une résolution de 640 par 480 pixels, suffisante pour l’utilisation qui peut en être faite. Elle conviendra à la fois aux plus grands d’entre nous pour sa capacité à gérer les vidéos conférences et aux plus jeunes qui l’utiliseront pour prendre vidéos ou clichés pour les amis, pourquoi pas avec le très drôle PhotoBooth (voir l’article du 21 octobre 2005) ou pour jouer avec des jeux comme ToySight, qui en tire partie.

En conclusion

Cette machine, probablement la dernière de la gamme iMac encore dotée d’un processeur PowerPC, s’inscrit dignement dans la lignée de son illustre famille : la puissance alliée au design et à l’intégration. Elle satisfera sans nul doute le grand public et grignotera sûrement des parts de marché chez les professionnels les moins demandeurs de puissance, puisqu’avec un écran 20 pouces, un G5 à 2,1 GHz, la possibilité d’ajouter jusqu’à 2,5 Go de mémoire vive et 500 Go de disque dur, cette machine a tout d’une grande !

– iSight intégrée
– prix
– encombrement
– Front Row
– silence

– accès au composants
– témoin de veille inesthétique