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Justice

Pas de guerre nucléaire pour Larry Page

iShen

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Steve Jobs avait promis le feu nucléaire à Android et l’accumulation des plaintes à l’encontre de Google montre à quel point cette menace n’était pas à prendre à la légère.

Pourtant, le CEO actuel de Google, Larry Page, ne croit pas vraiment à la thèse d’un Steve Jobs réellement impliqué personnellement dans les guerres juridiques en cours au point d’essayer d’oeuvrer à la mort d’un concurrent direct.

C’est dans les colonnes de Business Week qu’il expose sa vision des choses :
Je crois que les différences visibles sont juste là pour le show. J’ai eu quelques entretiens avec Steve Jobs. Je ne pourrais pas dire que j’ai passé beaucoup de temps avec lui ces dernières années, mais je l’ai vu régulièrement. J’ai considéré cela comme un honneur qu’il souhaite passer du temps avec moi.”

Plus loin : “Je crois que cela [la guerre thermonucléaire] servait ses intérêts. Pour de nombreuses entreprises, c’est très utile de sentir qu’elles ont un compétiteur et de se battre autour de ça. Personnellement, je pense que c’est meilleur de viser plus haut. Vous ne voulez pas être obnubilé par vos compétiteurs. Vous voulez vous concentrer sur ce qu’il est possible de faire et comment rendre le monde meilleur.

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Si la sincérité de Larry Page ne fait guère de doute et si son admiration pour le co-fondateur d’Apple n’est pas un secret, on sera plus circonspect sur la distinction que semble établir le CEO actuel de Google entre son entente cordiale avec Steve Jobs et le fait, répété jusqu’à ses derniers instants, que Jobs désirait la liquidation d’Android, vu comme un vol pur et simple d’iOS.

Les paradoxes maintes fois entrevus d’une personnalité aussi complexe que l’était celle de l’ancien PDG d’Apple suffisent à eux seuls à expliquer en grande partie que l’homme pouvait boire un verre tout à fait cordialement avec Eric Schmidt à la terrasse d’un café, échanger quelques bonnes blagues de geeks, tout en indiquant à son interlocuteur qu’il devait comprendre qu’il distribuait des produits volés, ce qui a été dévoilé dans sa biographie officielle.

Larry Page n’était pas CEO de Google à l’époque, et c’est peut-être aussi cette position qui l’aura maintenu à l’écart de discussions où les intentions de Steve Jobs lui auraient été sans doute plus clairement formulées.

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