Opener ou la taxonomie comparée
Il n’est de vérité scientifique que provisoire, et surtout établie après de larges débats, lesquels parfois sous-tendus par des a priori idéologues, quand ce ne sont pas carrément des arrière-pensées ou des intérêts personnels. A titre d’exemple, on se demandait récemment encore si le prion était une sorte de virus, un type particulier de protéine, ou bien encore quelque chose d’autre…
Or la nature exacte du malware Opener (voir édition du 25 octobre 2004) continue à agiter lui aussi, toutes proportions gardées, le landernau de la sécurité informatique. Si par exemple Sophos qui est à l’origine de l’alerte, ou Symantec parlent de “ver” en partant du principe que le code cherche dans une certaine mesure à se diffuser dans les divers disques disques durs à sa portée, chez Apple, mais aussi chez Trend Micro on préfère parler de “script malveillant”, en réfutant toute capacité de propagation : celui-ci nécessite une présence physique devant la machine, et un accès “administrateur” au système.
Il est vrai que Sophos et Symantec commercialisent des solutions anti-virales pour OS X, tandis que chez Apple on doit vouloir éviter autant que possible de prononcer le mot “virus” qui fait peur… Seul Trend Micro semble un tant soit peu à l’écart des intérêts immédiats, puisque ses services ne sont destinés qu’aux plate-formes Windows et Linux.
Quant à Intego, sa dernière alerte date du 12 mai avec le fameux “trojan ” AS.MW2004.Trojan…