Lobbying : Apple frugal
Le lobbying n’est pas le fort d’Apple. Certes, le constructeur californien tente bien d’influencer les parlementaires américains, mais la somme allouée à cette activité de l’ombre -soit 500 000$ pour le premier trimestre, chiffre obtenu par Politico- paraît bien maigrelette par-rapport à la capitalisation et l’importance d’Apple…
D’autres entreprises du secteur IT misent clairement sur le lobbying pour obtenir les faveurs du pouvoir. Google a ainsi dépensé la bagatelle de 5 millions de dollars, Microsoft y est allé d’1,8 million, HP d’1,6 million.
Si l’on peut louer le bon esprit d’Apple dans ce domaine, car la société laisse ainsi travailler les représentants du peuple en paix, sa présence pratiquement invisible à Washington pourrait à terme poser quelques problèmes : on pense notamment à la plainte du DoJ contre Apple et les éditeurs, accusés de collusion. Et dans ce genre de dossier, il est bon d’avoir quelques lobbyistes bien placés afin de désamorcer certaines situations difficiles…
Quoi qu’il en soit, malgré une taille qui ne cesse de croître, Apple a moins dépensé sur ce poste au premier trimestre 2012 que pendant le même trimestre de 2011 (560 000$). De son côté, Google a dépensé dix fois plus, Microsoft trois fois plus.
Si Apple n’est pas particulièrement présente dans la capitale américaine, elle participe à des groupes de pression, dont la coalition Digital Due Process pour réformer les lois sur la confidentialité des données, ou encore un groupe qui aimerait bien rapatrier aux US leurs revenus placés à l’étranger en payant le moins de taxes possibles.