Le cartel du disque (à nouveau) à l’assaut d’iTunes ?
“Ma parole, tu es la proie des idées fixes….
Les tontons flingueurs sont de retour. On vous fera grâce des autres aphorismes du film ciselés par Audiard, encore que…
Selon BusinessWeek , Doug Morris le patron d’Universal aurat décidé son rival de toujours Sony BMG à unir ses forces avec lui pour monter de toutes pièces un service de musique en ligne, détenu par les industriels du disque, et basé sur le système de la souscription. Warner Music aurait été également approché.
Baptisé provisoirement Total Music, celui-ci serait proposé aux industriels de l’électronique et aux opérateurs téléphoniques, lesquels seraient invités à endosser le coût du service de téléchargement “ à volonté ”, sur la base de 5$ mensuels, soit 90 $ pour un renouvellement des appareils estimé à 18 mois.
Complètement indolore pour le client – pardon, pour le consommateur selon la terminologie des intéressés – même si les industriels et les opérateurs ne manqueront pas de répercuter le coût dans leur prix, la démarche va à l’encontre du travail difficile de sensibilisation du public sur le coût de la musique et de la création, et même à l’opposé des arguments soulevés en France voici 2 ans contre la licence globale, dédaigneusement écartée et qualifiée de “ pourboire ”par les intéressés…
Aux États-Unis, on se souvient que Microsoft avait proposé une telle redevance cette fois d’1 dollar pour son Zune, cette fois sans contrepartie des industriels.
Challenge risqué pour les industriels du disque, il s’agit probablement là d’une enième tentative pour se créer une nouvelle source de revenus, tout en dé-serrant autant que faire se peut le nœud coulant qu’il se sont eux-même passé avec iTunes : difficile d’imaginer que le nouveau service puisse vraiment détrôner iTunes et le modèle d’achat “à la pièce”… ou bien longtemps tenir à l’écart l’iPod en cas de succès.
