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iPhone chez O2, c’est fait

Boro

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“ Ça, c’est fait ”… Avec le Royaume-Uni, Steve Jobs qui avait fait le déplacement de Cupertino pour annoncer lui-même iPhone, et surtout à quelles conditions. Sans surprise (voir la dépêche du 2 août), c’est O2 qui a été choisi (voir la dépêche) ; Pascal Cagni qui tient les rênes de la filiale européenne d’Apple avait prévenu dès le mois de janvier : ce ne sera pas forcément un opérateur unique qui sera choisi pour l’ensemble du marché européen, et ce choix sera fonction de la teneur des négociations, éventuellement à l’échelon national…

On ne refera pas Apple, qui n’aime rien tant que travailler avec les n°1, fut-ce secteur par secteur. C’est donc fort logiquement le nom d’O2 qui est présenté comme le plus gros acteur de téléphonie des îles britanniques, à la fois du secteur professionnel et grand-public. C’est tout aussi logiquement que T-Mobile, filiale de Deutsche Telecom devrait être annoncé un peu plus tard dans la semaine comme l’opérateur allemand de l’iPhone, et Orange l’émanation internet et téléphonie mobile de France Télécom devrait à son tour faire une annonce, en profitant de la caisse de résonance de l’Apple Expo qui commence en début de semaine prochaine (voir la dépêche).< Pour ce qui est des conditions proposées par les opérateurs, celles-ci sont donc étroitement dépendantes tout à la fois des infrastructures du réseau national – et singulièrement de celles de l'opérateur choisi – mais également du marché local du téléphone portable et de la concurrence.
Et comme on refera également difficilement les britanniques, les caractéristiques dévoilées cette après-midi sont à la fois proches de ce que l’on a pu découvrir en juin chez AT&T, et suffisamment représentatives de ce que l’on devrait trouver dans les autres pays européens.

La WiFi stratégie…

Disponible le 9 novembre en 8 Go pour 269 £ taxes comprises (386,54 € TTC, 228,94 £ HT ou 328,97 € HT)– soit le prix de l’iPod touch 16 Go sur le store anglais – couplé à 3 forfaits exclusifs étagés entre 35, 45 et 55 livres sterling. Comme aux États-Unis avec AT&T, les minutes de connexion et les SMS sont contingentés en fonction du “plan” choisi et, comme aux États-Unis, la quantité de données et la messagerie intelligente seront illimitées, “sous réserves d’un usage loyal” précise O2. [1]] A la différence des États-Unis, ce n’est pas le réseau EDGE qui a été mis en avant – seuls 30% des sujets de Sa Gracieuse Majesté seront couverts début novembre par le réseau d’O2 – en attendant que l’opérateur ait mis en œuvre le déploiement de son réseau 3G sur lequel il fait reposer l’essentiel de sa stratégie de développement.

En lieu et place, c’est le WiFi et ses réseaux pervasifs qui est une nouvelle fois appelé à suppléer aux insuffisances du réseau téléphonique, avec en prime un accès illimité aux 7 500 points d’accès du maillage The Cloud inclus dans le forfait. Les clients britanniques auront-il plein accès au réseau européen déployé par le fournisseur spécialisé, avec ainsi dans une certaine mesure la possibilité de s’affranchir de la dîme du roaming ?

Et les français ?

La question reste posée pour l’heure, mais conduit directement au marché français. On sait que les opérateurs continentaux – au premier rang desquels Orange et SFR – ont massivement investi dans les réseaux UMTS dits de 3G pour garantir leur croissance et tenter de maintenir leurs revenus. Mais avec quel succès ? SFR, probablement éconduit, vient ainsi d’annoncer le déploiement d’une norme HSUPA pour l’année prochaine, évolution de la HSDPA lancée au début de l’année pour tenter d’enrayer la baisse de son revenu moyen par abonné qui a perdu 5,2% sur un an.

A l’inverse, Orange qui tire une part substantielle de ses revenus de sa position de numéro 1 de l’internet français et qui s’est récemment lancé dans une stratégie de diversification avec Unik, sa propre déclinaison de téléphonie sur ip pour ses clients LiveBox, à partir de l’accès à ses Hot-spot WiFi disséminés sur tout le territoire acceptera-t-elle d’en ouvrir l’accès aux possesseurs d’iPhone et de jouer à fond la carte du Wi-Fi ?

C’est la question qui fera toute la différence, en faisant ou pas de l’iPhone LE produit le plus attractif du panier de Noël français. Apple a en tous les cas bien compris tout le parti que l’utilisateur pouvait tirer des réseaux internet sans-fil, que ce soit dans ou hors les murs (voir la chronique du 1er septembre)

On comprend mieux dès lors, et sa résistance à l’installation de programmes tiers – au hasard, de teléphonie sur ip ? – et son peu d’empressement à embrasser des réseaux 3G… Jusqu’à quand ? Probablement jusqu’au printemps, où le lancement d’une version de l’iPhone dépourvue de capacités 3G sur le marché asiatique oblitèrerait de façon quasi certaine le succès du petit téléphone…

[1] [Nul doute que les tribunaux compétents auront rapidement à trancher sur la nuance…

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