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Matériel

iMac 27 pouces, le test !

Après avoir redéfini les standards de l’ordinateur portable l’an passé, Apple a fait de même avec le tout-en-un emblématique de la marque. Attention, il sera difficile de résister !

Boro

Publié le

 

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Attendue comme un simple renouvellement de la gamme, traditionnel en cette veille de saison de Noël, cette nouvelle livraison d’iMac ne laisse pas de surprendre : si la mise en oeuvre d’écrans de technologie LED peut apparaître dans l’ordre des choses après l’apparition de l’écran 24 LED Cinéma Display dans la gamme, l’abandon du rapport 16:10 qui était la marque de fabrique des écrans de la pomme depuis 2002 au profit du 16:9 beaucoup plus caractéristique du format télévisuel était, lui, tout sauf attendu… Sans même parler de la disparition de la diagonale 24 pouces introduite voici à peine trois ans, au profit d’un immense 27 pouces sans équivalent pour l’heure sur le marché du PC. Quant à l’écran 20 pouces apparu pour la première fois en 2003 sur l’iMac G4 au format 16:10, il cède lui aussi sa place au format 16:9, avec une diagonale de 21,5 pouces toujours sur une technologie LED. Tous, à l’exception du modèle 21,5 pouces d’entrée de gamme, sont désormais dotés d’un disque dur de 1 To capable d’accueillir les contenus multimédias haute définition les plus volumineux.

Est-ce à dire que Apple a fait là un pas supplémentaire vers l’électroménager de salon ? On n’est pas loin de le croire, tant la généralisation du sans-fil pour le clavier et la souris – mais également le design même de la nouvelle souris Magic Mouse – participent d’un nouveau confort d’utilisation, à distance plus respectueuse de l’écran. Enfin, on notera qu’Apple a fait une nouvelle fois un effort sur les prix puisque, si le tarif du modèle d’entrée de gamme ne bouge pas, celui des modèles plus cossus diminue sensiblement, avec une remise qui va jusqu’à 200 € sur le premier modèle quad-core de la gamme grand public d’Apple. En ce qui nous concerne, nous avons testé le modèle 27 pouces équipé d’un processeur à 3,06 GHz et de 4 Go de mémoire vive à 1066 Mhz de bande passante.

Présentation

Le nouvel iMac, appelons-le HD,est présenté dans la traditionnelle valise ou valisette de carton blanc désormais familière à la marque quels que soient les modèles, avec à peine quelques coins de polystyrène supplémentaires par rapport à la gamme portable qui se voit attribuer un packaging de plus en plus ajusté, au fil des mises à jour.—–

Sans surprise, on y trouve – outre bien entendu le câble d’alimentation – le « plumier » de carton blanc toujours aussi soigné qui abrite le clavier sans fil Bluetooth et la toute nouvelle souris Magic Mouse, désormais livrés en standard, ainsi que les DVD d’installation et de restauration… sans oublier la documentation papier et le chiffon noir enbossé d’une pomme destinée au dépoussiérage du superbe écran brillant. Au passage, on notera la disparition de la pochette polyvinyle de la souris et du clavier, la Magic Mouse bénéficiant seuls une pochette de gaze beaucoup plus écologique. Apple poursuit, jusque dans le moindre détail, sa réflexion entamée pour minimiser l’empreinte carbone de ses produits.

Nouveautés

Lors du déballage, la première chose qui saute aux yeux est la taille monumentale de cet écran 27 pouces de diagonale – 68,6 cm ! – dont les bords se confondent désormais avec ceux de la machine : disparu l’empattement métallique qui enchâssait tout le tour de l’écran sur le modèle d’iMac alu apparu à l’automne 2007.

Autre innovation, la présence d’un lecteur SD Card, comme c’est d’ailleurs le cas sur les modèles 13 pouces et 15 pouces du MacBook pro, situé en l’espèce sur le côté droit de la machine un peu en dessous du lecteur SuperDrive.

Quant à la face dorsale de la machine, elle est désormais faite d’une seule pièce d’aluminium spécialement chaudronnée, et non plus de plastique noir comme sur les modèles précédents. Là encore, Apple poursuit sa démarche quant à l’empreinte carbone globale, laquelle passe aussi par la facilité de recyclage des divers composants de ses produits. Pour autant, le câble d’alimentation dépourvu de PVC intégré aux les machines vendues sur les marchés Américains n’est pas disponible sur les machines distribuées dans l’union européenne, faute de son homologation.

Pour le reste, la connectique de face arrière ne change pas et l’on retrouve sur cette face arrière dans le coin inférieur droit les quatre ports USB 2.0 et l’unique port FireWire 800 présents depuis la génération précédente, le port minidisplay port puis le port Ethernet. Au centre, dans l’axe de la fenêtre ménagée dans le pied se trouve l’emplacement d’insertion du câble d’alimentation, avec en dessous la prise pour le câble de sécurité antivol Kensington. Enfin, le bouton marche-arrêt toujours situé sur le coin inférieur droit de la face arrière n’affleure plus en creux : le voilà à présent dans la continuité de la courbure du dos de la machine.

Enfin, et c’est là l’autre innovation principale de ce modèle, la souris Mighty Mouse apparue avec le premier modèle de l’iMac blanc 24 pouces à l’automne 2006 cède la place à la toute nouvelle Magic Mouse,et avec elle Apple marque sans conteste une nouvelle rupture dans les usages et l’interface utilisateur.—–

À l’usage

Dès l’allumage, le ton est donné et le fameux son système au démarrage du Macintosh créé par Jim Reekes résonne comme vous ne l’avez jamais encore entendu sur votre machine, si celle-ci était dépourvue d’enceintes extérieures. Cependant, cette montée en puissance d’un son – plus riche et plus complexe au premier abord, et qui fait merveille au visionnage d’un DVD en privilégiant les médiums – a pour contrepartie un relatif déséquilibre dans les basses par rapport aux modèles précédents, au delà d’un certain volume. Ceci sera surtout sensible à l’écoute d’un CD ou même de la bibliothèque iTunes. De plus, l’iMac est également extrêmement silencieux que ce soit en ce qui concerne ses ventilateurs – et alors même que la machine chauffe très peu – ou pour ce qui est du fonctionnement du lecteur SuperDrive.

On est donc dans une réflexion assez poussée au niveau des usages : alors que encore une fois le visionnage d’un film d’une émission TV se fera dans les meilleures conditions, dans une chambre ou un bureau par exemple, en revanche il faudra faire appel à un équipementier tiers de l’écosystème Macintosh ou même iPod, et lui adjoindre un système d’enceintes pour véritablement bénéficier de ses qualités dans un système multimédia du salon. Et encore : manque toujours à l’appel pour ce faire la capacité de lire des DVD au format Blu-ray, même si le phénoménal écran LED est parfait pour les contenus en haute définition.

Apple, qui de son propre aveu n’a toujours pas trouvé la solution en ce qui concerne l’Apple TV, fait ainsi un pas supplémentaire en direction du salon : il ne s’agit pas encore d’une télévision en TV sur IP à la marque d’Apple, telle qu’on pourrait l’imaginer dans un futur proche doté, d’un disque dur et d’un écran de 30 ou 40 pouces de diagonale et alors que l’ensemble des pays industrialisés est en train de basculer vers la télévision numérique.

On s’en rapproche néanmoins, et nul doute qu’à Cupertino on examinera avec attention les usages de ces nouveaux modèles. Pour l’heure, les clés USB de chez ElGato seront un complément utile pour qui voudra l’utiliser comme un téléviseur d’appoint, tandis qu’en l’état l’iMac 27 pouces, fusse avec un simple Core2 Duo de 3,06 GHz, sera un banc de montage idéal pour la production de ses propres images en haute définition. L’écran LED et sa technologie “in-plane switching” (IPS) fournit un résultat parfaitement équilibré, comment le voit ici par rapport à la génération précédente au réglage d’usine, qui fera également merveille auprès des photographes.

Même si celle-ci n’a pas vocation à rester spécifique à l’iMac, la nouvelle souris Magic Mouse participe également beaucoup à ce sentiment de bonheur dans l’expérience utilisateur, en intégrant aux modèles sédentaires les bénéfices de l’expérience « Multi-Touch » jusqu’ici réservé aux utilisateurs d’iPhone, puis étendue aux MacBook & MacBook pro. En ce sens, Apple redéfinit de façon assez radicale l’interface homme-machine basée sur la souris, telle qu’on la connaissait depuis 25 ans avec l’unique bouton surdimensionné de celle du Macintosh 128. Dommage qu’au passage aient disparu un certain nombre de gestes, comme la possibilité d’agrandir ou de diminuer la taille d’une image ou la possibilité de la faire pivoter.

Enfin, on notera que clavier et souris sont synchronisés en usine – et les piles fournies – un écran d’accueil rappelant lors du premier démarrage de bien vouloir connecter la souris ; si celui-ci disparaît lors des démarrages suivants, il n’en demeure pas moins un temps de latence d’une poignée de secondes durant lesquelles s’affichent un écran blanc, le temps pour le système de rechercher le périphérique de saisie et de pointage et de se synchroniser de nouveaux avec eux… et celui pour l’utilisateur de se demander si le disque dur n’est pas en train de connaître une défaillance ! Un peu déstabilisant au début, même si à la longue on commence à s’y faire.—–

Performances

On le voit, les performances de la carte graphique ATI livrée avec l’iMac 27 sont assez peu différentes de la GeForce de NVIDIA qui équipait les générations précédentes, même si son score général OpenGL est légèrement supérieur, bien que peu significatif vis-à-vis d’une machine sortie 18 mois plus tôt.

En ce qui concerne le score au Geekbench, celui-ci est sans surprise relativement peu différent de celui de l’iMac 24 présenté en mai 2008, étant donné que la fréquence d’horloge du processeur est rigoureusement la même. En revanche, la performance de la mémoire DDR3 à 1066 MHz de la plateforme Nehalem améliore légèrement le résultat de l’iMac 27.

Les utilisateurs dont les besoins de puissance pure sont significatifs devront, du coup, de préférence se tourner vers les versions quadri Core i5 et i7 qui sont désormais disponibles, et dont les premières évaluations par les sites américains ont commencé à révéler le potentiel. Mais, sauf à vraiment vouloir se faire plaisir avec un écran 27 pouces au format 16 neuvièmes, et il n’y a pas de différence de performances significative entre le modèle actuel doté d’un processeur Intel Core 2 duo 3,06 GHz, et celui sorti voici 18 mois avec [presque] la même puce. [[Edit : le processeur de bureau du 27″ a une enveloppe thermique de 65 Watts et 3Mo de mémoire cache L2 tandis que celui du 24″, destiné aux machines portables, avait lui un TDP de 65 Watts et 3Mo de mémoire cache L2, ce qui explique une partie des baisses de tarifs consenties]]

Conclusion

Soyons clairs : les Américains ont une expression pour résumer le genre d’impression que laisse l’iMac 27 – non seulement au premier abord mais encore au fur et à mesure que l’on pousse plus loin son apprentissage – et qui pour n’être pas très élégante n’en est pas moins efficace ; celle-ci tient en deux mots : «Kick Ass »…Nous rapportions en avant-première le 3 novembre dernier les excellents résultats d’Apple en France et en Europe, et en particulier le véritable « tabac » réalisé par les MacBook pro auprès du grand public (lire « Apple : gros Q3`09 en France & Europe »). À cette occasion, Isabelle Durand qui avait conduit l’étude pour Gartner pariait sur une reprise des ventes sur le segment des machines de bureau pour le prochain trimestre, favorisée par la sortie de cette nouvelle gamme iMac. C’est désormais une évidence : ces nouvelles machines devraient être les vedettes incontestées de cette saison de Noël.

La qualité de fabrication générale, à laquelle participe encore plus l’arrière de l’écran désormais en aluminium ; la luminosité et la profondeur des couleurs restituées par la dalle au format 16:9 qui adopte la technologie LED de l’écran cinéma display 24 ou des MacBook à la diagonale infiniment plus modeste ; l’amélioration du son – à quelques réserves près – et bien entendu la nouvelle souris Magic Mouse qui redéfinit clairement l’expérience utilisateur obtenue à partir d’un périphérique de pointage qui semblait aussi convenu que la souris ; tout cela concourt à faire du nouvel iMac 16:9 un nouveau standard en matière d’ordinateur de bureau personnel, exactement de la même manière que l’an dernier la même époque MacBook pro unibody avait redéfini l’état de l’art les ordinateurs nomades, avec les conséquences que l’on a vues sur son marché.

Ce faisant, si l’on ajoute Snow Léopard à l’équation, Apple s’est assuré de piliers solides capables d’accueillir les nouveaux arrivants sur sa plate-forme, drainés vers elle de plus en plus nombreux par le succès retentissant de L’iPhone. Ce faisant, elle prépare également l’arrivée d’une nouvelle génération d’appareils, d’abord ultra-nomades mais également pour le salon à plus ou moins brève échéance, avec des appareils dotés d’une taille d’écran beaucoup plus conséquente encore que ce que l’on a vu aujourd’hui.

Pour autant, le modèle 3,06 GHz 27 pouces que nous avons testé sera idéal pour une utilisation familiale, avec la consultation et la production de contenu multimédia haute définition dont la diffusion se démocratise.
Le lecteur de carte SD est notamment sur ce point un progrès, même si on pourra regretter qu’Apple n’ait pas choisi d’implanter un lecteur multiformats, acceptant notamment le format CF.


La luminosité de l’écran LED

le rendu des couleurs

la diagonale 27 pouces

le format 16:9

l’interface «Multi-Touch»

l’expérience sans fil «de série»

le lecteur de carte SD

clavier & souris paramétrés

les 4 emplacements pour la RAM

le prix



Manque un peu de basses