Gens de Dublin
Voici encore une étape dans la longue histoire des encres électroniques sympathiques et dans la recherche des alternatives électriques à la bonne vieille pâte à papier.
Il s’agit de la technologie dite NanoChromics Display soit NCD mise au point par la société Irlandaise Ntera basée à Dublin. La technologie en question laisse entrevoir des économies d’énergie importantes par rapport aux écrans LCD traditionnels et ce, pour un coût de production pratiquement équivalent.
Selon Ntera, ces écrans sont faciles à fabriquer: Une ligne de production normale d’écrans LCD équipée d’un four à 20 000 $ et quelques process légèrement modifiés suffisent.
Les écrans NCD comportent une couche réfléchissante de dioxyde de titanium. Au dessus de ce fond, une seconde couche de “viologene électrochromique” (ne nous demandez pas ce que c’est …) passe du blanc brillant au bleu profond presque noir si on l’excite électriquement. (Celui qui ricane bêtement dans le fond de la salle passera me voir à la fin du cours …).
Dans un premier temps, Ntera prévoit la production d’écrans en monochrome, mais des écrans en couleurs devraient être relativement faciles à mettre au point rapidement. La technique semble autoriser des temps de passage du blanc au noir assez rapides bien qu’on soit encore assez loin des 60 fps.
Autre point intéressant, une fois générée, l’image reste présente à l’écran en absence de toute alimentation électrique, ce qui fait dire à Ntera que bien que la production d’une image nécessite légèrement plus de courant que sur un LCD, les écrans NCD consommeront environ 10 % du courant requis par la technologie précédente. (si tant est que les écrans NCD fassent leur chemin bien sûr).
On pressent déjà que les afficheurs publicitaires pourront être intéressés par la perspective d’être enfin débarrassés des camionnettes, des rouleaux de 4 par 3 et des seaux de colle.
Les immeubles à façades clignotantes comme dans Blade Runner ne sont peut-être plus si éloignés qu’il y paraît après tout.