Stan Getz Plays
Professionnel à l’âge de 15 ans, Stan Getz joue jusqu’à l’âge de 22 ans dans les orchestres des plus grands : Teagarden, Dorsey ou Benny Goodman, avant de déménager pour de bon sur la cote ouest, et devenir la seconde voix de Woody Herman…
Nous sommes en 1952, et Getz est en train d’inventer avec Chet Baker et Gerry Mulligan une variante plus ‘Cool’ et plus nuancée à la dissonance du ‘BeBop’ qui a conquis la Grosse Pomme et la Nouvelle-Angleterre.
Les ballades somptueuses comme ‘Tis Autumn‘ ou ‘These Foolish Things‘ comme les morceaux de bravoure ‘Lover Come Back To Me‘ ou ‘The Way You Look Tonight‘ enregistrés à New-York en marge d’une série de concerts au Birdland témoignent de sa filiation avec le swing de ses aînés, et des liens avec le ‘bop’ New-Yorkais.
Les 4 dernières plages de l’album ont été enregistrées en janvier 54 à Los Angeles ; on y note le chemin parcouru et l’insouciance du style en train de naître notamment avec ‘I Hadn’t Anyone Till You‘, le standard de Noble. Toutes ont été enregistrées avec des “pointures” transfuges comme lui de Woody Herman.
C’est sa sonorité, la couleur unique de son tenor qui sont le plus souvent mis en avant pour caractériser Stan Getz, mais celle-ci est avant tout servie par une maîtrise absolue de l’harmonie et du tempo, un sens de la mélodie et une oreille jamais prise en défaut.
C’est le seul des 3 albums que j’ai cherchés d’abord sur le Music Store français le 15 juin qui manquait à l’Apple ; il a maintenant rejoint les 2 autres sur le store et ferait sans aucun doute partie des 3 premiers que j’emporterais sur une île déserte dans un iPod shuffle…