Succession difficile chez Samsung
Apple n’est pas la seule entreprise à traverser une phase de transition depuis la disparition de son fondateur. Et si l’entreprise Microsoft, à une autre échelle, s’est elle aussi engagée dans une nouvelle phase de son histoire avec une franche accélération sur la mobilité depuis le départ de Steve Ballmer, le gros dossier 2014, c’est en Corée du Sud qu’on le trouve.
Samsung est en effet en train de perdre Lee Kun-hee, hospitalisé depuis plusieurs semaines à la suite d’une crise cardiaque à l’âge de 72 ans. Les nouvelles étant mauvaises, de nombreuses personnes s’activent en vue de préparer une succession qui promet d’être compliquée tant du point de vue du leadership que du point de vue capitalisque.
Le chaebol, conglomérat sud-coréen, est en effet composé d’une petite centaine d’entités aux participations croisées et dotées de directions où les membres de la famille du fondateur, le père de Lee Kun-hee, sont nombreux. L’objectif de la famille est de garder un maximum de contrôle sur le groupe tout en renforçant ses positions dans les entités les plus prometteuses et médiatiques que sont Samsung Electronics (qui produit notamment les téléphones et tablettes bien connus) et Samsung Life Insurance.
La présidence du groupe devrait échoir à Lee Jay-yong, unique fils de Lee Kun-hee et actuellement vice-président de Samsung Electronics. Mais rien n’est encore joué, les filles du président, Boo-jin et Seo-hyun, ayant elles aussi une partie non négligeable du capital. Sans compter, leur mère, Hong Ra-hee, qui pourrait hériter de la moitié des parts en cas de décès du patriarche si une loi passait à temps au parlement coréen. Ils vont avoir pour lourde de tâche de superviser la transition et notamment le paiement d’énormes frais de succession qui devraient être en partie couverts par l’introduction en bourse de certaines entités du conglomérat.