Coup de sang d’un auteur de BD : Honte à toi Jeff Bezos
Il a fallu moins d’un mois à Bezos pour casser le modèle de Comixogloy, estime-t-il. Comment ? Simplement en supprimant immédiatement la possibilité d’acheter des Comics depuis l’application, en bénéficiant de la simplicité de la plate-forme d’Apple, et de ses achats en un click.
Désormais, depuis Comics, le lecteur qui veut acheter une nouvelle BD est sorti de l’application, envoyé sur le web de Comixology, où il doit chercher le livre qu’il veut acheter, l’ajouter à son panier, valider, attendre que le téléchargement et la mise en ligne se termine avant de retourner accéder à son ouvrage dans l’application initiale.
«Not a big deal ?», fait-il mine de s’interroger. En obligeant à adopter ce processus compliqué, Comixology tue la possibilité d’un achat d’impulsion, au moment même où le lecteur est justement le plus susceptible d’y succomber. «Et pourquoi Comixology fait-il quelque chose d’aussi anti-économique» ? La réponse est simple : Comixology n’existe plus, ce n’est plus une entité autonome, c’est Amazon. Et Amazon se fiche de la distribution de masse des comics, ou de la découvrabilité des ouvrages des petits auteurs indépendants, estime-t-il. «Amazon veut simplement faire progresser sa plateforme matérielle, le Kindle, aux dépends de celle d’Apple».
En outre, nous l’expliquions il y a quelques jours, ce nouveau processus d’achat supprime la possibilité d’acheter avec un comptes iTunes. Il faut forcément un compte Amazon. 800 millions de comptes iTunes contre environ 250 millions de comptes Amazon, il est clair que la surface de vente potentielle se réduit.
- Gerry Conway