Accord Google-Samsung : mauvais signe pour les négociations avec Apple
L’accord passé entre Google et Samsung n’en finit plus d’alimenter les analyses, ce qui est d’une totale logique au vu des implications les plus évidentes qu’un tel deal met à jour.
Le “timing” de l’accord n’a ainsi rien d’anodin : Samsung renforce sa base de brevets et s’arroge un soutien de poids dans ses prochaines joutes juridiques au moment où l’entreprise va négocier avec Apple au sujet d’une possible paix des braves. Le “bouclier” Google indique de façon implicite que Samsung ne croit pas vraiment en une quelconque réussite de ses négociations avec Apple et veut aussi se renforcer à un moment où elle sait qu’elle va devoir batailler pour éviter l’interdiction de certains de ses produits récents (un procès contre Apple doit s’ouvrir fin mars).
Principale victime attendue de cet accord avec Google, la clause de non-copie qu’Apple refuse de brader dans tout arrangement final, et que Samsung renaclerait toujours à signer. Sans clause de non-copie pas d’accords, et sans accords il est tentant d’imaginer que Samsung n’en a peut-être pas fini avec les copies flagrantes de produits Apple, à un moment où le géant sud-coréen connait un vrai coup de mou sur le marché mobile. La tentation de franchir à nouveau la ligne rouge doit être bien réelle dans ce contexte tendu.
Un accord juridique a donc un sens, et le moment de sa signature un sens plus grand encore. Samsung n’a pas seulement envoyé un signe fort en direction d’Android et de ses développements (au détriment de Tizen ?), mais vient sans doute aussi d’avertir Apple qu’il restera inflexible sur ses positions, au risque assumé d’en venir à de nouvelles joutes devant les tribunaux. La paix des braves n’est pas pour aujourd’hui.
