Retour au clavier pour BlackBerry
Lorsque les choses vont mal, un bon réflexe est parfois de se recentrer sur ce qui marchait bien auparavant. Pour BlackBerry, paradoxalement, les évènements se sont précipités (dans le mauvais sens) à partir du moment où l’entreprise a décidé de suivre l’iPhone sur le terrain du tout tactile. Si la part de marché du canadien avait largement vacillé après l’arrivée du smartphone d’Apple, celui-ci était encore au coude à coude avec le nouvel entrant sur le marché mobile, mais la chute fut beaucoup plus brutale dés lors que BlackBerry lâcha complétement ses fameux claviers qui étaient presque devenus un symbole de la marque.
Fort de ce constat, le nouveau PDG du groupe John Chen déclare aujourd’hui sa flamme pour les bons vieux claviers en dur, et affirme une nouvelle stratégie produits : “Vous verrez BlackBerry de plus en plus impliqués dans les claviers – je n’utiliserais pas le terme exclusivement, mais de façon prédominante.”
Le retour du clavier a certainement plus de sens aujourd’hui : la multiplication des phablettes et l’explosion des ventes de tablettes alimentent un besoin de claviers en durs rattachables et remet sur le devant de la scène les formats hybrides, mi-tactiles mi-traditionnels. L’heure n’est plus au tout tactile, mais à des outils versatiles, tout au moins est-ce ainsi que nombre d’acteurs, dont Microsoft, tentent de se positionner sur un marché mobile largement dominé aujourd’hui par Samsung et Apple, ce dernier restant sans doute le plus rétif au mélange des genres interfaces tactiles et/ou physiques.
