Deux OS sur un seul processeur
IBM par le truchement de Karl Freund, vice-président en charge de la partie IBM eServer pSeries chez Big Blue, vient de faire connaître une des évolutions majeures de la prochaine génération des processeurs PowerPC 970 (renommés G5 par Apple). Selon lui, ses successeurs au coeur de silicium intégreront une évolution présente dans d’autres gammes d’IBM (les Power 4 & 5) : la possibilité de faire tourner plusieurs systèmes d’exploitations simultanément sur une même machine.
La technologie appelée partitionnement logique repose sur une idée simple : la virtualisation. Cela consiste en la suppression du lien entre la partie logicielle et la structure matérielle utilisée. Déjà utilisée sur les solutions professionnelles d’IBM (i-series notamment), IBM mettrait ainsi à disposition du plus grand nombre cette avancée technologique.
Karl Freund n’a pas souhaité faire de commentaire sur la date d’arrivée de tels processeurs mais il a ajouté qu’Apple prévoyait déjà d’utiliser cette technologie.
neilime
On voit bien tout l’intérêt qu’il y a à faire cohabiter plusieurs systèmes d’exploitation sur la même architecture de puce, et les 2 compères ne s’y sont pas trompés (s’il est vrai qu’Apple est intéressé comme l’a laissé échapper Karl Freund).
Pour Apple l’intérêt est évident : il serait désormais possible de bénéficier de tous les avantages de MacOS X sans pour autant devoir renoncer aux autres systèmes d’exploitation, tout en levant dans le même temps l’hypthèque que représente malgré tout le rachat de VirtualPC par Microsoft. Un certain nombre de clients restent malgré tout rassurés par la possibilité de pouvoir faire tourner Windows sur leur Mac, même si un PC bas de gamme à côté du Mac peut tout à fait faire l’affaire.
En ce qui concerne Linux, la possibilité de faire fonctionner l’ensemble des distributions en tirant au mieux parti de la puissance de ses machines représenterait là aussi un sérieux atout, au moment où l’Open Source devient un axe de développement stratégique pour Cupertino.
Mais c’est du côté d’IBM que pourraient venir les plus grosses surprises : l’accord de cession de sa division micro au chinois Lenovo est beaucoup plus complexe que la plupart des commentateurs ne l’ont relevé : Big Blue prend près de 20% du capital du chinois, et surtout la nouvelle division va s’installer à New-York, tandis que c’est Stephen Ward le vice président senior d’IBM qui deviendra le CEO de Lenovo.
Dès lors, la possibilité de voir des PC embarquer des puces PowerPC dans des machines fabriquées par le n°1 chinois pour son marché intérieur apparaît plus que probable. De leur côté aussi, les autorités chinoises cherchent à pousser leur propre version de Linux.
Quant au marché occidental, il pourrait être ravi de voir tourner toutes les distributions Linux sur des machines PowerPC, marquées IBM pour encore 5 ans.
La fin de l’année n’est décidément pas rose pour Microsoft et Intel… Alors, bientôt une version de PC pour OS X? :langue
boro