Samsung ne progresse plus sur le haut de gamme
Alors que Samsung a livré son rapport financier pour son troisième trimestre fiscal, très peu d’analystes se sont empressés de relever les informations qui le composent. Et pour cause puisque une lecture même rapide permet de constater que tout n’est pas rose pour le géant mobile, malgré des estimations de ventes toujours très hautes (mais sans contenu réel puisque Samsung refuse toujours de livrer ses chiffres de ventes).
Peu importe au final que les ventes de smartphones du groupe atteignent les 70 ou 80 millions puisque l’information centrale du troisième trimestre est bien que les ventes sur le secteur haut de gamme plafonnent : la croissance est cette fois entièrement portée par le marché des feature phones sous Android, pour ne pas dire des “dumbphone”, tant cette catégorie d’entrée de gamme à bas prix regroupe des appareils aux performances très faibles.
Et ce n’est pas cette fois un analyste qui livre cette information pourtant capitale, mais bel et bien Samsung lui-même qui indique que “les livraison de modèles haut de gammes restent à des niveaux similaires trimestre contre trimestre“; ce qui veut dire que les ventes de smartphones haut de gamme de Samsung ne bougent plus, non seulement séquentiellement, mais d’une année sur l’autre, ce qui bien entendu n’est pas un bon résultat alors même que Samsung annonce avec fracas des cumuls de ventes de ses Galaxy S4 sensés démontrer que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Il faut rappeler que dans le même temps, Apple a fait progresser ses ventes d’iPhone de 26%, au moment même où nombre d’analystes s’évertuaient à expliquer que la perspective de croissance était faible pour le californien. Samsung est donc en train de revivre ce que Nokia avait connu du temps de sa splendeur, c’est à dire une domination d’un marché à très faible plus-value tandis que son concurrent de l’époque, BlackBerry, surplombait le secteur professionnel et plus haut de gamme. En fait, seul le tiers des ventes de Samsung sur le marché du smartphone pourrait être réellement comparé avec pertinence aux chiffres d’Apple sur l’iPhone. C’est dire si la firme à la pomme domine son marché, accroissant même son avance puisque son principal concurrent ne progresse plus sur le segment haut de gamme. Mais cette déduction pourtant implacable, on ne la lira pas chez les têtes pensantes d’IDC ou de Strategy Analytics, plus empressés de livrer des chiffres permettant d’alimenter les mauvaises perpsectives pour Apple.