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3DMark : le test qui ne dit pas tout

iShen

Publié le

 

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L’iPhone 5s a déjà été soumis à des dizaines de batteries de tests afin d’évaluer la qualité de ses photos, la réactivité de son interface ou bien encore la puissance de son Soc A7 64 bits. De l’ensemble des données qui émergent de toutes ces mises à l’épreuve, une et une seule trouve un écho aujourd’hui, principalement auprès de la communauté des utilisateurs Android ou bien encore de certains sites généralistes un peu empressés de donner des mauvais points au dernier flagship d’Apple.

Le test 3D Mark, censé évaluer les performances graphiques des différents GPU mobiles disponibles sur le marché, s’il place bien l’iPhone 5s devant toutes les autres générations d’iPhones, se montre très sévère dés lors qu’il s’agit de comparer le 5s à la concurrence. Le dernier né d’Apple se retrouve en effet à une peu flatteuse 6ème place, derrière même le Samsung S4 sorti voilà des mois.

Sauf que la vérité est sans doute ailleurs.
Comme le précise bien Anandtech, un seul test sous un seul protocole ne permet pas de tracer les lignes globales de la performance réelle d’un CPU ou d’un GPU. Problème, 3D Mark est bien le seul test qui place l’iPhone 5s derrière ses concurrents et encore plus avec une tel écart. Dans le test Gl Bench T-Rex HD par exemple, particulièrement lourd en effets graphiques, en onscreen ou offscreen, l’iPhone 5s sèche sur place tous ses concurrents. Et il en va ainsi pour une bonne demi douzaine de moteurs de tests graphiques.

Mais il y a un autre soucis, plus profond. 3D Mark donne une note moyenne en fonction de tests divers dont un portant sur les éléments de gestion de données physiques. Et à ce test, le Rogue de de l’iPhone 5s obtient un résultat en deça même de celui de l’iPhone 5. Pour Anand Chimpi d’Anandtech, cette contre performance est tout bonnement illogique et ne devrait pas exister. C’est donc clairement pour lui un bug du programme de test par rapport à l’architecture du A7, un problème déjà rencontré par ailleurs. Sans ce bug, il ne fait guère de doutes que la note moyenne du GPU Rogue de l’iPhone 5s serait bien plus élevée, sans doute même au dessus de l’ensemble de ses concurrents.

Aussi, on retrouve sur la liste 3D Mark des smartphones visiblement surboostés, comme un S4 avec des coeurs cadencés à 2,3 Ghz chacun, alors que le modèle le plus rapide réllement disponible ne va que jusqu’à 1,9 Ghz. Samsung ayant déjà été pris la main dans le sac à optimiser à mort les performances de ses mobiles pour les programmes de tests les plus connus (dont 3DMark), quel crédit peut-on alors apporter à ces chiffres, surtout quand la perf du S4 par rapport à ses concurrents directs sous Snapdragon 800 correspond exactement au gain permis par le trucage du code (entre 10 et 13 %) ?

Et que dire du fait, pointé par Anand Chimpi, que le jeu d’instruction 64 bits du 5s n’est certainement pas pris en compte spécifiquement dans ces tests ? En d’autres termes, c’est un peu comme si on testait la vitesse d’un sprinter qui aurait des cailloux dans la chaussure : pas vraiment fair-play.

Surtout, il est assez curieux de voir 3DMark servir de base de référence dans nombre de médias alors même que jamais il n’est fait un simple ratio entre le nombre de coeur, la fréquence utilisée, et les performances obtenues. Car à ce petit jeu, avec son “simple” double coeur cadencés à 1,3 Ghz, le A7 tient la dragée haute à des quadri-coeur voire octo-coeur.

Au final, le A7 est bien suffisant pour faire tourner sans “lags” iOS 7. C’est bien là l’essentiel, et sur ce sujet, Samsung et son Galaxy S4 ne peuvent pas en dire autant.

Le test de l’iPhone 5s sur Anandtech