Verizon va bien payer 130 milliards à Vodafone

Verizon va bien payer Vodafone la bagatelle de 130 milliards de dollars afin de gagner son indépendance. Cette transaction record, la deuxième plus importante de l’histoire, a été validée aujourd’hui par le conseil d’administration de l’opérateur américain créé en 2000 par Verizon et Vodafone. Ce dernier va recevoir 60,2 milliards en actions, 58,9 milliards en cash, et le reste (soit 10 milliards) en tickets restaurants et timbres poste. Les frais afférents au deal se hissent à 500 millions de dollars.

Malgré sa taille maousse costaud, il ne s’agit là guère plus que d’une transaction capitalistique en coulisses. Les clients des deux opérateurs (Vodafone opère en Grande-Bretagne) ne verront aucun effet ou presque. Verizon en revanche va pouvoir profiter seul des profits réalisés par la vente d’abonnements téléphoniques et de ses autres activités – sur les 10,6 milliards de bénéfices générés en 2012, seuls 875 millions sont partis dans les poches de Verizon, le reste étant allé tintinnabuler dans le tiroir-caisse des partenaires, Vodafone en tête.

Avec une telle rentrée de capital, Vodafone va pouvoir mener grand train. L’opérateur européen a des visées sur Kabel Deutschland, le plus important opérateur du câble outre-Rhin (10 milliards de dollars, une paille). La plus grosse partie du magot, 84 milliards, ira cependant enrichir les actionnaires. Quant à Verizon, l’opérateur va mettre en place un cocktail financier pour assurer cette énorme somme, notamment l’émission d’obligations pour 20 à 30 milliards de dollars. L’entreprise a généré 116 milliards de dollars de revenus l’an dernier.

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