Apple : des obligations record pour éviter l’impôt
Sur les 145 milliards de dollars du trésor de guerre d’Apple, 100 milliards sont stockés en-dehors des États-Unis. Afin de financer son programme de reversement de dividendes et de rachat d’actions d’un montant total de 100 milliards d’ici fin 2015, Cupertino a décidé de ne pas taper dans cette soulte, mais plutôt d’émettre un emprunt obligataire d’un montant de 17 milliards – une première pour Apple depuis 1996, et le montant le plus élevé de l’histoire pour ce genre d’opération. La demande a été forte, l’entreprise aurait pu s’offrir pour 52 milliards de dette ! Les obligations en vente jeudi dernier ont fait un carton auprès des investisseurs, trop heureux de placer leur argent dans une entreprise solide malgré un cours de bourse chancelant.
Quoi qu’il en soit, pourquoi donc Apple a t-elle fait le choix de s’endetter plutôt que de rapatrier ces 100 milliards de dollars ? La raison est simple : les impôts. Récupérer une partie de ce trésor de guerre depuis l’étranger lui aurait valu une taxe de 35%, soit 9,2 milliards. Une somme rondelette qui ne soulagera pas les caisses vides des États-Unis, Apple ayant plutôt décidé de vendre des obligations. Il faut dire que dans cette configuration, Cupertino ne réglera que 308 millions de dollars d’intérêt par an…
Bloomberg nous apprend également qu’Apple a reversé au fisc US 6 milliards d’impôts en 2012 (ou encore : 1$ tous les 40$ collectés par le gouvernement américain provient d’Apple). La société a réalisé 9,5 milliards de profits au premier trimestre.