AppGratis faisait payer (cher) les éditeurs
Ce document servait à AppGratis pour faire miroiter ses services auprès des éditeurs. Il s’accompagnait d’une grille tarifaire, qui débutait à 100 000$ pour accrocher le top 5 américain, un coût qui pouvait être modulé après négociations. Ce prix n’apparaît pas dans le tableau, AppGratis ne générant qu’un tiers des téléchargements nécessaires pour apparaître dans le top 5, soit 30 000 donc pour les États-Unis. La société facturant 3$ du téléchargement, on arrive donc à 100 000$ (ou 15 000$ pour la France).
Avec sa base de 12 millions d’utilisateurs et sa force de recommandation, AppGratis avait donc les moyens de propulser une app dans le peloton de tête de l’échoppe, dont les classements se basent sur le rythme des téléchargements. Simon Dawlat, le créateur d’AppGratis, a expliqué hier à TechCrunch que son entreprise ne jouait pas au petit jeu de la manipulation, ne cherchant qu’à faire découvrir de nouvelles apps – c’est noble, mais visiblement il était aussi question de gros sous.
En utilisant la politique (avec la venue de Fleur Pellerin dans ses locaux, une initiative diversement appréciée) et le public (via une pétition), AppGratis a tenté de peser sur Apple par la bande, sans doute pas de la manière la plus pertinente qui soit (Cupertino déteste se faire forcer la main). La découverte de ce document ne va pas plaider la cause de l’application.