Steve Jobs, le CEO ‘orienté produits’
[Correction : On sait que Steve Jobs s’adresse plus volontiers à la presse économique, voire même “généraliste”, qu’à la presse dite “informatique” lorsqu’il a un message à faire passer.
On connaît les liens de confiance qui le lient avec NewsWeek. C’est le magazine américain qui avait notamment présenté, en avant-première, le 1er iMac ou plus récemment l’iPod 4e Génération. Et c’est cette fois BusinessWeek que Steve Jobs a choisi pour marquer son retour aux commandes. Avec une profession de foi.]
Le charismatique fondateur d’Apple s’y découvre tel qu’on se le représente, à force de portraits plus ou moins indulgents, aussi enthousiaste vis à vis des produits de sa société et de la technologie en général qu’ exigeant vis à vis de ceux qui y servent.
Il en découle une ou deux idées-maîtresses que le CEO a visiblement cherché à faire passer, tant en direction de ses propres troupes que des aficionados de Cupertino : la force, et la singularité d’Apple, résident au premier chef dans sa capacité d’innovation, et d’intégrer de nouvelles technologies disparates pour en faire quelque chose de vraiment innovant (voir édition du 9 août 2004). C’est ce qui sous-tend l’attachement à la marque des équipes qui travaillent souvent extrêmement dur, et celui de la clientèle qui reste elle aussi très attachée au produit.
On a souvent décrit Jobs comme déplaçant avec lui un “champ de distorsion de la réalité“. Il décrit lui “une force gravitationnelle” qui fait tenir les différentes innovations techniques entre elles, pour en faire un produit vraiment innovant. De même on a évoqué à ses débuts des difficultés relationnelles, voire une impossibilité à déléguer et à travailler en équipe. A la façon dont il parle de ses équipes et des gens qu’il a fédéré autour de lui, c’est peut-être cette force gravitationnelle-là la principale force de cohésion à l’œuvre chez Apple.
L’interview est dans un anglais tout à fait accessible :