Procès anti-débauchage : Tim Cook à la barre
L’accord occulte d’anti-débauchage, qui a lié Apple à plusieurs grands noms de l’industrie informatique (Google, Adobe, Intuit, Intel, Pixar, Lucasfilm…) n’a pas fini de hanter les cauchemars du constructeur californien. La juge Lucy Koh, celle-là même qui est également en charge du procès Apple contre Samsung (quelle santé !), a décidé que le CEO d’Apple, Tim Cook, devait témoigner et être passé à la question par les avocats des plaignants, et ce durant une audience devant durer quatre heures.
La juge doit décider si les plaintes des employés estimant avoir été floués par cet accord peuvent se muer en class action – une procédure bien plus intéressante pour les plaignants, qui pourront ainsi rechercher, et éventuellement obtenir, un règlement plus large. Lucy Koh estime que les dirigeants des sociétés incriminés ont obtenu de réels bénéfices financiers avec cette infraction empêchant une juste circulation des personnes, ce qui n’arrangera certainement pas le cas des défenseurs.
D’après Reuters, Apple a tenté d’éviter à Tim Cook l’épreuve de la déposition; à l’époque, le CEO n’était que COO (directeur général) et les avocats essaient de convaincre la juge qu’il n’était au courant de rien. Koh trouve l’anguille un peu grosse, «difficile à croire», au vu de la position de Cook dans l’organigramme d’Apple. Il ne sera pas seul : Paul Ottelini, ancien CEO d’Intel, et Eric Schmidt, président de Google, sont eux aussi appelés à témoigner.