Apple et Amazon sommés de s’entendre
Embarqués dans une énième joute judiciaire, Amazon et Apple devront d’abord essayer de discuter avant d’en venir aux mains devant les juges : telle a été la décision de la magistrate Elizabeth Laporte, qui n’en peut visiblement plus des discussions sans fin autour de ce problème somme toute assez mineur de trademark autour d’un simple nom de boutique d’applications. Des représentants des deux entreprises devront donc se rencontrer le 21 mars prochain, histoire de tenter une réconciliation de dernière minute. Une dernière tentative qui, à priori, a bien peu de chances d’aboutir.
Si Apple doit batailler ferme pour garder seul le droit d’utiliser les termes App Store et AppStore aux US, la situation est diférente en Europe où elle tient fermement son droit d’utilisation. Il est vrai que l’argument des avocats d’Apple, c’est à dire la confusion des utilisateurs face au nom de l’échoppe numérique d’Amazon, n’est pas sans fondements puisque l’entreprise avait pu fournir des pièces montrant que certains acheteurs se plaignaient de ne pas pouvoir télécharger des applications iOS sur leurs tablettes Kindle. A contrario, Amazon défend le fait que App et Store sont des termes totalement génériques et que la seule réunion de ces deux termes n’en fait pas un élément original propre à pouvoir être défini comme une marque déposée.
Au vu des positions de chacun et de la longueur de la procédure, lancée par Apple en mars 2011, l’option d’un accord autour d’une table paraît bien fragile. Amazon a pour lui le soutien de tous les ténors de l’industrie numériques, ou presque, puisque Microsoft, HTC, Sony et Nokia ont eux aussi rué dans les brancards contre la tentative d’Apple de déposer le terme AppStore pour en empêcher toute utilisation, même seulement proche. La Cour fédérale de San-Fransisco avait aussi rendu un jugement en faveur d’Amazon au tout début de l’année, ce qui renforce largement la position du vendeur de Kindle dans cette affaire.