Google : pas d’arrangement avec Apple
Eric Schmidt, président de Google et ancien CEO (remplacé depuis par le co-fondateur du moteur de recherche Larry Page) a donné son sentiment sur les relations de son entreprise avec Apple, mises à mal depuis quelques années – depuis le lancement d’Android en 2008, en fait. Schmidt a par exemple évoqué au Wall Street Journal son incompréhension de la suppression de l’app YouTube dans iOS, ce qui a forcé Google à développer son propre client… dans lequel il a la haute main pour diffuser de la publicité. «Évidemment, nous aurions préféré qu’ils utilisent nos cartes», a t-il indiqué en référence à l’application Plans d’iOS 6.
D’après lui cependant, l’animosité entre les deux sociétés est en partie faussée par les médias qui se plairaient à dépeindre des relations conflictuelles. Schmidt estime que Tim Cook et Larry Page doivent se comporter en «adultes», ce qu’ils font d’ailleurs en continuant à se parler malgré les poursuites judiciaires. Sur ce plan, il ne faudra pas s’attendre à un règlement rapide : Google n’a en tout cas rien planifié de tel pour le moment.
«Apple et Google sont parfaitement au courant des stratégies juridiques de l’un et de l’autre. (…) Il est très étrange qu’Apple ait choisi de poursuivre les partenaires de Google plutôt que Google lui-même». Les deux parties ont les reins financiers suffisamment solides pour qu’aucune solution à l’amiable ne puisse émerger dans un avenir proche. En revanche, ces problèmes de brevets ont pour conséquence un impact négatif sur les start-up : «Il y a un jeune Andy Rubin [créateur d’Android] qui essaie de créer une nouvelle version de Danger [le premier projet de Rubin, précurseur d’Android]. Comment il ou elle pourrait obtenir la couverture des brevets nécessaire pour proposer une version de son produit ?» Une interrogation légitime, mais bien étrange venant d’une entreprise qui utilise les brevets FRAND de son acquisition Motorola comme d’une arme juridique.