Fadell s’attribue une grande part du succès d’Apple
Tony Fadell n’est décidément pas avare en déclaration choc ces derniers temps. Le «père de l’iPod», actuellement en pleine tournée de promotion anglaise pour le Nest, son thermostat intelligent, s’est ainsi réjoui du départ de Scott Forstall avec qui les relations n’étaient pas au beau fixe. Il poursuit son offensive par le biais d’une interview au Telegraph, où il indique qu’Apple n’avait pas anticipé le succès du baladeur audio.
Même lorsque lui et son équipe ont commencé à plancher sur l’iPod à Apple (Real Networks avait été auparavant approché), Fadell n’a jamais été sûr et certain que l’appareil puisse un jour sortir. À l’époque, cette équipe n’était même pas totalement dédiée à l’iPod : Apple était complètement concentrée sur le Mac. Le baladeur a été conçu en quelques semaines seulement : l’appareil «devait être ce que je pensais qu’il allait être parce que nous n’avions pas eu le temps pour les raffinements». Une manière de dire que l’iPod a surtout été la création de Fadell, plus que celle de Steve Jobs ?
D’après l’ingénieur, Apple n’avait pas de vision claire de l’iPhone à cette époque (nous sommes en 2001) : «Ce n’est pas comme s’il y avait eu cette grande décision soudainement de faire de cette manière. Il n’y avait pas de vision d’envahir le monde avec l’iPhone et l’iPad». Fadell semble penser que sans le succès de l’iPod, Apple ne connaîtrait pas le succès d’aujourd’hui. Cupertino aurait pu être avalé par Sony «et nous ne serions pas là où nous en sommes». Tony Fadell s’attribue une grande part du carton mondial d’Apple, ce qui est sans doute un rien exagéré, même s’il est vrai que l’iPod a plus que participé de la bonne fortune du constructeur californien.