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Economie

Samsung : 200 cadres pour contrer Apple

iShen

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sagesse.jpgIl est de bon ton dans certains médias de présenter Apple en challenger apeuré dans sa guerre face à Samsung, dont la seule arme serait bien entendu l’agressivité juridique tandis qu’en face le coréen serait devenu un chantre de l’innovation triomphante et de la part de marché d’un seul coup louable quand elle ne serait que le reflet du marketing et du suivisme béat des clients chez Apple.

Dans les faits, toujours forcément assez loin de ses caricatures, la situation n’est pas vraiment celle-là. On sait par exemple que Samsung avait dilligenté une réunion de crise après le verdict très sévère reçu contre lui dans son procès avec Apple et que si les ventes du coréen n’ont pas été impactées, l’opinion elle a déjà bougé ses lignes, laissant planer un doute certain sur la persistance gagnante d’une telle stratégie de conquête.

Visiblement, le choc ne s’est toujours pas atténué, et malgré une explosion des ventes de ses terminaux, et principalement ceux positionnés sur la partie premium du spectre, Apple reste le principal adversaire, principal et redouté puisque pas moins de 200 cadres de Samsung ont été conviés à participer à des réunions de travail sur le thème de la guerre commerciale avec Apple.

Les 17 et 18 décembre prochain donc, les huiles de Samsung tenteront de trouver une parade à un Apple toujours très présent et dominateur sur le marché haut de gamme, sans même parler de la place de l’iPad qui pourrait encore se renforcer avec l’arrivée de l’iPad mini.

Il faut dire que Samsung, bien que se fournissant auprès de ses propres usines de composants, n’arrive pas à se doter de l’image d’un fabricant novateur, se contentant le plus souvent de suivre les tendances “gagnantes” du marché.

Si cette stratégie permet d’inonder tous les segments du marché, avec une réussite certaine jusque là, elle a aussi pour corrolaire de faire passer Samsung pour une entreprise moins innovante qu’Apple, plus soucieuse de son expansion que de trouver le nouveau service ou la nouvelle intégration software/hardware qui marque les esprits. Les prototypes présentés sur les différents salons ne semblent pas appuyés par une volonté interne de sortir du cadre de simples démos, un manque de focus et de suivi qui risque d’être encore plus visible alors qu’Apple a resserré ses équipes dirigeantes pour accroître encore plus les synergies autour de ses produits à venir.

Encore trop dépendant de Google, pauvre en brevets non-essentiels sur la partie mobile, Samsung reste bien ce congglomérat surpuissant mais doté de lourdeurs réelles renforcées encore par la manque de courage de dirigeants refusant de prendre certaines décisions radicales qui permettraient pourtant à l’entreprise de franchir un cap.

Si les forces du concurrent Apple sont réelles, espérons que Samsung ne se focalise pas que sur cet aspect des choses, et saura mettre en sourdine l’orgeuil gigantesque de ses dirigeants qui agissent comme si aucune décision du groupe ne saurait être remise en cause ou soumise à critiques, confinant parfois au jusqu’au boutisme. Une sensation de toute puissance qui est peut-être le vrai talon d’Achille de l’entreprise, au delà de ses relations conflictuelles avec Apple.

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