Fuites : le blâme sur les chaînes d’assemblage
En mai, durant sa conférence D:10, Tim Cook avait assuré qu’Apple allait mettre les bouchées doubles pour assurer la confidentialité de ses futurs produits. Le résultat ne s’est pas fait attendre : on a vu débouler des dizaines de fuites de composants pour l’iPhone 5 et l’iPad mini, et même des mockups.
Mais il semble qu’effectivement, à Cupertino, la politique du secret ait été encore renforcée, au point même d’en gêner le travail des ingénieurs. ArsTechnica a obtenu les témoignages de plusieurs employés d’Apple sur le sujet, anecdotes à l’appui : désormais, seul un tout petit nombre d’ingénieurs est autorisé à sortir des prototypes en-dehors du campus. La source indique trouver cela particulièrement perturbant quand il s’agit de produits iOS censé se retrouver entre les mains de millions de clients.
Autre exemple, les mises à jour majeures des systèmes d’exploitation d’Apple, OS X et iOS, ne sont plus fournies que 12 heures avant leur mise en ligne effective au lieu d’une semaine auparavant. Un délai qui rend bien difficile un apprentissage approfondi des OS par les employés, ce qui a pour conséquence un service client dégradé.
Hélas, si Apple peut contrôler sévèrement ses employés américains (et a fortiori ceux de son QG à Cupertino), il paraît bien illusoire de vouloir en faire de même avec les ouvriers chinois des lignes de production de Foxconn et consorts. C’est de là que proviennent les principales fuites, et il est beaucoup plus difficile de faire maintenir le secret à des centaines de milliers d’employés.