100 petabit-mètres à la seconde…
Dit comme ça, ça n’a effectivement l’air de rien… Mais il s’agit d’un nouveau record de transfert de données, établi par le CERN de Genève et du California Institute of Technology (Caltech) au début de l’été dernier. la prouesse révélée la semaine dernière ne représente pas moins de 859 Go transférés en moins de 17 minutes, sur 16 000 kilomètres de réseaux, soit 104,5 petabit-mètres par secondes, ou un débit de 6,63 G/s.
Il ne s’agit pas pour autant d’entrer au Guiness Book au même titre que la plus grosse fondue au fromage du monde ou du record de cracher de noyaux : le concours Land Speed Record est organisé dans le cadre du projet de recherche Internet2.
Le développement très important du calcul distribué
va en effet entraîner une pression très importante sur la bande passante, que les divers éléments du cerveau du “cybercalculateur” se trouvent à quelques mètres les uns des autres comme pour le projet Terrascale, ou répartis sur plusieurs points du globe comme c’est de plus en plus souvent le cas avec les projets internationaux impliquant de nombreux laboratoires répartis sur plusieurs sites. Même dans le cas du fameux cluster cluster de VirginiaTech, c’est bien les interconnexions Infiniband co-adaptées avec Apple qui avait rendu la performance possible l’année dernière.
L’annonce du choix de la Compagnie Générale de Géophysique de se doter de 700 Xserve G5 montre l’intérêt de ce type de solutions, y compris pour la recherche privée. La société qui propose une expertise et une modélisations aux compagnies minières et pétrolières a en effet réparti ses moyens de calculs sur 3 centres. L’apport des Xserve montés en Xnode donne ainsi une puissance de calcul théorique de 40 teraflops, pour des besoins [de transfert] estimés pour l’heure actuelle à 3 petaoctets…
La bonne nouvelle est qu’Apple est dès à présent plus que compétitive sur ce type de marché, et qu’elle devrait bénéficier du retour d’expérience d’un client aussi en pointe et avec ce niveau d’exigences : Apple joue désormais dans la cour des grands comptes comme dit joliment Marc Geoffroy…
