Samsung et le secret autour du Galaxy S III
Avec le Galaxy S III, Samsung a tenté de mettre en place une politique du secret digne de celle d’Apple (même si cette dernière a un peu de plomb dans l’aile ces dernières semaines). Sur son blog officiel, l’entreprise explique que les ingénieurs planchant sur le smartphone ne devaient rien dire à personne, rester muet même devant les amis et la famille, quitte à nier s’il le fallait.
«Je leur disais, “Ne me demandez rien sinon je vais me faire virer”», telle était la réponse d’un des ingénieurs à ses proches qui le pressait de questions sur le S III. «J’adore ma femme et mes enfants», raconte cet autre employé, «mais je n’ai rien dit sur mon travail depuis le début».
Au sein même du QG de Samsung, dans les bâtiments où toute l’équipe bûchait sur l’appareil, il fallait montrer patte blanche : cartes de sécurité et lecteurs d’empreintes digitales obligatoires pour les quelques uns impliqués dans le projet. Les prototypes de l’appareil étaient enfermés dans des boîtes, même pour des déplacements courts (traverser le couloir, par exemple). Trois prototypes principaux ont circulé avec des designs différents histoire de brouiller les pistes, et ceux-ci évoluaient en parallèle : les ingénieurs ont donc dû travailler sur ces trois modèles simultanément, ce qui n’a pas manqué de générer de la tension, voire de la frustration chez certains designers.
Samsung livrait «en personne» des protos à ses partenaires, plutôt que de s’adresser à des services logistiques tiers. Les procédures de tests étaient surveillées jour et nuit afin qu’aucune fuite ne puisse sortir. Et évidemment, aucune photo ou croquis ne pouvaient être réalisés de l’appareil… Voilà typiquement des procédures de sécurité qui pourraient provenir d’Apple.
