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Justice

Brin, Page : maladresses chez Google

iShen

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Au vu des déclarations récentes des cadres dirigeants de Google, on est en droit de se demander si le leader de la recherche en ligne ne devrait pas s’allouer les services d’une bonne agence de communication.

Le festival de maladresses en tout genres commence par Serguey Brin, qui après des déclarations fracassantes au sujet d’Apple, quasiment assimilé à une puissance technologique dictatoriale, s’emmelle les pinceaux en arguant que, mais non c’est juré, ses propos n’étaient pas vraiment les siens, que l’iMac est une fabuleuse machine et que bien sûr, le compte rendu de son entretien a été tronqué de certains éléments.

En relisant de bout en bout l’interview de Brin, on voit pourtant mal quelle manipulation totale de l’information il faudrait se rendre coupable pour que, somme toute, cela change quoique ce soit au fond des propos de l’intéressé.

Et surtout, on ne saisit pas bien en quoi le fait d’utiliser un iMac au quotidien (comme Brin l’affirme) dédouane de l’extrême dureté de ses propos tenus vis à vis d’Apple et de Facebook.

Dans un autre registre, Larry Page s’expliquant face aux juges dans l’affaire l’opposant à Oracle ne manque pas non plus de sel. L’actuel CEO de Google semble ne plus trop savoir si oui ou non il a passé un accord de licence avec Oracle, afin d’avoir le droit d’utiliser les API de Java sans restrictions au sein d’Android.

Pressé par le juge de s’expliquer, ce patron très renseigné explique alors : “Je ne suis pas un expert sur ces sujets. Je ne sais pas.“.

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Les mails internes circulant chez Google à l’époque des faits, et qui sont réapparus dès le début du procès avec Oracle, attestent pourtant que les cadres dirigeants savaient parfaitement ce qu’il se passait.

Un petit florilège a même été établi par Florian Mueller :
– Mars 2006 : “Les API de Java sont sous copyright.
– Au mois de mai 2006, Google sait déjà de quoi il en retourne : “C’est le moment de développer une solution non basée sur Java afin d’éviter un procès“, affirme ainsi un haut cadre.
– Août 2010, c’est le mail très compromettant de Lindholm, un cadre exécutif ayant eu de longs échanges avec Brin en interne : “Nous avons essayé de nombreuses alternatives à Java concernant Android. Toutes se sont avérées médiocres. Nous en concluons que nous devons négocier une licence pour Java dans les conditions qui nous avantagent le mieux.

Le juge Alsup en charge du dossier avait prévenu Google qu’Oracle serait sans doute mieux placé lors d’un procès ouvert. Et en effet, en trois jours à peine, Google se retrouve déjà à la peine et ses dirigeants avec lui, des maladresses de communications et d’explications qui surprennent de la part du géant de l’internet.

Source 1

Source 2