A5 : un avantage concurrentiel
Le contrôle total qu’exerce Apple sur ses produits lui offre un avantage concurrentiel certain. Maîtrise du logiciel, mais aussi maîtrise du matériel : Didier Scemama, analyste chez RBS, met ainsi le doigt sur une difficulté rencontrée par Nvidia pour le Tegra 2, dont Apple ne risque pas de souffrir.
Le fondeur n’a pas les mains libres : il doit respecter un cahier des charges en fonction de la demande de ses clients. Ainsi, le prix du processeur doit rester entre 15 et 20$, alors qu’Apple peut se permettre un produit sans compromis et plus cher (l’A5 est produit à 25$ pièce chez Samsung) : Cupertino est le seul client de sa puce. C’est aussi pourquoi la firme à la pomme peut adapter le processeur à ses besoins, avec l’intégration du GPU PowerVR SGX543 qui lui offre entre autres des performances supérieures au Tegra 2.
Malgré des caractéristiques proches (dual core, vidéo HD…), l’intégration du processeur graphique d’Imagination ainsi que la gravure en 45 nm expliquent les dimensions de l’A5, 122 mm carrés contre 49 mm pour le Tegra qui se contente d’une GeForce.
«Apple peut se permettre d’utiliser une puce plus large, qui délivre des performances substantiellement plus importantes, étant donné qu’il ne paie qu’une fraction du prix auquel il paierait une solution du commerce avec des performances similaires», écrit Scemama.
Toutefois, en ce qui concerne la puissance brute, Nvidia n’a pas dit son dernier mot : Kal El, alias Tegra 3, sera disponible dans les prochains mois et embarquera quatre cœurs. Nul doute qu’Apple suivra, à son rythme et pour subvenir à ses propres besoins.
