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Economie

iAd en difficulté ?

iMike

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La récente étude commanditée par Apple et les soupes Campbell avait deux missions : rappeler qu’une réclame iAd est bien plus efficace qu’un spot TV, et surtout de muscler l’argumentaire d’Apple pour vendre des espaces iAd auprès d’annonceurs qui visiblement, se font tirer l’oreille en ce début d’année (lire «iAd : plus performant que la TV»).

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Des développeurs anonymes ont confié à MobileCrunch que le taux de remplissage des espaces iAd au sein de leurs applications était passé de 18% en fin d’année dernière, à 8% actuellement. Et pour certaines nouvelles apps, ce taux est de rien du tout, contrairement aux autres régies pub où les «slots» disponibles sont rares. Qu’est-ce à dire ? Certes, la période est évidemment moins propice que durant les fêtes de Noël, mais le site a une autre explication : iAd «souffre».

«Le consensus général à travers la communauté des annonceurs est qu’iAd est le produit dont ils ne veulent pas», déclare le CEO d’une entreprise publicitaire mobile. Un constat étayé par des annonceurs, tout aussi anonymes…

Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer ce déclin (relatif) : la décision d’investir dans une campagne de pub iAd ne peut être prise que par un CEO ou un membre haut placé chez l’annonceur – le million de dollars, tarif habituel de la régie pub d’Apple, est une somme suffisamment conséquente pour que ce soit le boss qui décide.

Si lors du lancement d’iAd, Steve Jobs et Andy Miller, patron d’iAd, sont allés au charbon auprès des annonceurs, parlant d’égal à égal, c’est désormais le tour des directeurs de compte de la régie de se frotter à leurs homologues… qui n’ont pas le pouvoir de décider d’un tel investissement, et qui n’ont pas non plus d’accès direct à leurs CEO.

Un responsable d’agence indique ainsi que les commerciaux d’iAd sont devenus beaucoup plus agressifs en poussant au renouvellement des campagnes.

Autre souci : iAd est exclusivement dédié aux appareils sous iOS, et les annonceurs n’ont pas le choix des apps dans lesquelles leurs bandeaux apparaissent. Le calcul de l’impact des bannières est également pointé du doigt, Apple mêlant les impressions CPM avec l’agrandissement des pubs sur toute la surface de l’écran de l’iPhone.

Et il n’est pas sûr qu’Apple abaisse le seuil du million de dollars afin d’ouvrir le marché d’iAd à de plus petits annonceurs : Steve Jobs ne vise pas les budgets mobiles classiques – il veut mordre dans le marché des budgets des pubs TV ! iAd offrant une meilleure expérience que les spots télévisés, c’est donc les annonceurs capables de lancer des campagnes TV qui doivent investir dans iAd…

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