Jobs/Ive : design thinking
La rencontre date de 1996, année durant laquelle Steve Jobs, revenu aux manettes de son entreprise très mal en point, fait le tour des services pour y dénicher des talents sous-employés.
«Il a trouvé [Ive] dans son sous-sol, entouré de centaines de prototypes (…) et il a immédiatement reconnu qu’il y avait là un talent qu’il fallait mettre au travail», rapporte Leander Kahney, auteur d’«Inside Steve’s Brain».
Les deux hommes se sont alors mis d’accord sur une philosophie basique à propos du design : faire en sorte que le logiciel soit simple et facile à utiliser. À cet égard, le premier iMac a parfaitement reflété cette philosophie conjointe : «Branchez, et ça fonctionne». Depuis ce lancement, Ive a pris la tête du département Design d’Apple pour ne plus le lâcher depuis, avec toujours cette obsession du détail – une obsessions partagée par Steve Jobs.
La nuit avant que le patron d’Apple lance l’iPod, Jobs a ainsi découvert que la fiche jack des écouteurs ne faisait pas de «clic» lorsqu’on l’insérait dans le baladeur. Il a donc demandé aux ingénieurs de démonter les modèles prévus pour la presse afin de remplacer les jacks sans bruit pas des prises conformes à ses désirs !
«Steve Jobs et Jonny Ive sont responsables ensemble de ce qu’ils appellent le “design thinking”», a indiqué Keith Sawyer, professeur d’éducation à l’université de Washington qui a étudié les collaborations créatives. Le design est quelque chose qui doit être pensé dès le départ du développement du produit. Pour nos deux larrons, le matériel doit travailler de façon très serrée avec le logiciel. «L’iPhone et l’iPod font partie d’un système qui inclut une boutique musicale, une boutique vidéo, et une librairie», rappelle Sawyer. Et la concurrence n’a toujours pas saisi qu’un tel système se concevait dès le départ.
