Tous contre Apple : RIM, Nokia, Palm
Le co-CEO de RIM, Mike Lazaridis, a donné d’intéressantes informations concernant l’avenir du BlackBerry et du PlayBook lors de sa conférence Dive Into Mobile – deux plateformes qui finiront par se rejoindre, dès que les smartphones embarqueront un processeur multi-core, ce qui arrivera dans la prochaine décennie. RIM veut toutefois conserver à son catalogue des BlackBerry sous l’OS classique pour les marchés émergents, tandis que ses mobiles haut de gamme seront équipés du système d’exploitation de la tablette, basé sur QNX.
Par ailleurs, le PlayBook sera décliné en plusieurs tailles, dont sans doute une version de 10 pouces à même de concurrencer l’iPad. La première version de 7 pouces est toujours attendue pour le premier trimestre 2011.
Jon Rubinstein, patron de Palm désormais dans les filets d’HP, n’a guère été prolixe lors de sa session Dive Into Mobile. Il a simplement donné rendez-vous l’année prochaine pour le lancement de nouveautés matérielles, tandis qu’il a réaffirmé que webOS 2.0 constituait une réelle innovation qui pouvait donner une chance à son entreprise d’être à nouveau un joueur majeur.
Plus près de nous, lors des conférences LeWeb’10 de Paris, c’était au tour de Marko Ahtisaari, directeur stratégique de Nokia, d’y aller de son couplet sur Apple. Celui-ci avait en bouche quelques compliments pour l’iPhone (ce qui est rare pour le constructeur finlandais), notamment sur l’interface qu’il trouve très élégante et facile à apprendre. En revanche, il accuse le champ de distorsion de la réalité d’Apple, qui modifie la perception de l’image de Nokia : «Nous concurrençons tous les mobiles dans le monde», assure t-il. Une façon de remettre l’iPhone à sa place : il ne s’agirait que d’un concurrent comme un autre…
Ça n’est toutefois pas ce fameux champ de distorsion qui est à l’origine de la perte de parts de marché du constructeur, et de l’insuccès des smartphones haut de gamme de Nokia. D’ailleurs, ce dernier doit «regagner de l’imagination» sur ce segment de marché.