Adobe : une occasion manquée
Ils ont commencé à alerter leur direction dès 2007 et le lancement de l’iPhone : quelque chose se passait, «Vous aviez cet éléphant blanc que tout le monde ignorait. La moitié de l’unité mobile business [d’Adobe] avait un iPhone, et pourtant l’équipe de direction ne bougeait pas».
Ces deux ingénieurs ont quitté Adobe car ce dernier ne prenait pas l’iPhone au sérieux – ils ont monté ensemble Ansca Mobile, une plate-forme de développement appelée Corona concurrente de Flash.
Leur grief était qu’Adobe préférait à l’époque se concentrer sur les mobiles standard, dotés de fonctions web légères. Il fallait que ces téléphones puissent lire des vidéos Flash, c’est pourquoi l’éditeur a investi beaucoup d’argent dans la mouture Lite de son lecteur, délaissant le marché naissant du smartphone. La même année, Adobe a fermé son département mobile business, perdant au passage les ingénieurs qui auraient pu développer Flash pour iPhone, et qui est également la cause du retard de Flash pour d’autres modèles de téléphones intelligents.
Les deux développeurs reviennent également sur l’occasion manquée de prendre le contrôle du marché lors du rachat de Macromedia en 2005 : «La plus grande ironie est qu’avec Macromedia, Adobe était très loin devant, c’était incroyable; c’était une industrie d’un milliards de dollars. Macromedia était essentiel pour tout l’éco-système… Le fait est qu’Adobe n’a pas su trouver le moyen de convertir le reste du monde à travers les smartphones, ils ont juste perdu le sens de ce qui était important».