Steve Jobs, patron de la décennie
Non content de monopoliser la première place de nombreux podiums des patrons les plus influents depuis de nombreuses années, Steve Jobs vient de rafler une nouvelle récompense, celle de patron de la décennie selon Fortune.
Comparé à Henry Ford qui influença durablement une industrie automobile naissante, Juan Trippe de la PanAm pour l’internationalisation de lignes d’avion ou Conrad Hilton qui créa la chaîne d’hôtel du même nom, Steve Jobs mérite selon le fameux magazine ce titre pour une, ou plutôt trois bonnes raisons. Il a en effet « à 54 ans (…), au cours des 10 dernières années radicalement, et de manière lucrative, réorganisé trois marchés — la musique, les films et les téléphones mobiles — tout en maintenant une influence grandissante sur son industrie d’origine, l’ordinateur ».
Un excellent showman, un vendeur né ou encore un magicien capable de maintenir son fameux champ de distorsion aussi bien qu’un tyran perfectionniste sont autant de qualificatifs qui décrivent le personnage selon le magazine. Ses amis le décrivent comme un visionnaire qui n’est pas intéressé par l’argent, sa réussite chez Pixar récemment racheté par Disney et des projets pas toujours compris par les marchés (Mac OS X, l’iPod ou les AppleStores en dur à l’ère d’internet) sont autant d’arguments qui ont pesés dans la balance.