Suivez-nous

Justice

iPhone cité… à comparaître

Boro

Publié le

 

Par

À la suite de la vague d’écrans d’iPhone fissurés qui selon la presse estivale avait déferlé sur la France à partir du mois d’août – soit en tout et pour tout une grosse dizaine de litiges répertoriés par le constructeur – un utilisateur victime d’un écran craquelé a pour finir cité Apple en compagnie de Bouygues télécom devant le tribunal de commerce de son domicile, et demandé à l’audience qui s’est tenue jeudi à Cannes l’examen de son terminal par un laboratoire indépendant français.

Après l’intervention du secrétaire d’État au Commerce à la fin de l’été, le constructeur à la pomme avait en effet affirmé avoir diligenté une enquête à ce propos, faisant examiner par un laboratoire indépendant aux États-Unis les quelques terminaux incriminés que les plaignants avaient bien voulu lui confier. À la suite de quoi, les conclusions du californien étaient sans appel : les dommages constatés étaient dus à une pression externe exercée sur l’appareil, et non à un défaut intrinsèque de ses composants (lire Ecrans : Apple rompt le silence).

Selon Benjamin Ferran qui relate l’affaire pour le Figaro.fr, les avocats de la filiale française d’Apple s’en seraient remis lors de l’audience aux vérifications menées par la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) (lire “iPhone : vers l’affaire d’Etat ?”), laquelle n’aurait cependant pas eu en sa possession ladite pomme de discorde. Malgré l’offre à titre commercial et exceptionnel d’un nouveau terminal proposé par Apple, le plaignant a souhaité aller jusqu’au bout de sa démarche, « n’ayant reçu du fabricant aucune réponse pouvant [l’] assurer que l’utilisation de [son] iPhone ou d’un iPhone de remplacement ne présentait pas de risque pour [lui], [ses] collaborateurs ou [ses] enfants a-t-il indiqué au Figaro.fr. Je ne peux pas me résoudre à mettre dans les mains de mon fils un appareil en me demandant s’il a reçu un choc ces derniers temps et s’il risque de lui exploser au visage. »

La décision du tribunal de commerce de Cannes a été mise en délibéré jusqu’au 3 décembre, mais le constructeur californien qui a vendu plus de 30 millions d’iPhone dans le monde depuis juin 2007 joue gros dans cette affaire, la commissaire européenne aux consommateurs ayant indiqué plus fort de l’émotion estivale prendre cette affaire très au sérieux.

Le Figaro.fr