Poule aux oeufs d’or ?

Ormerry vous en parlait hier, le Music Store semble être un succès. Je vous rappelle que c’est plus de 275 000 titres qui ont été achetés dans les 18 premières heures de fonctionnement soit plus de quatre titres à chaque seconde. Bien entendu, il est hâtif de tirer des conclusions sur une si petite indication, mais le site TheRegister s’est demandé quelle pouvait bien être la part d’Apple, celle des Labels, et celle de l’artiste dans les 99 cents que vaut un titre.
Il semblerait, selon les indications d’un article paru dans le magazine Forbes, qu’Apple touche environ 35 cents à chaque morceau vendu. Si ce chiffre se vérifie, c’est 122 500 dollars qui tomberaient dans l’escarcelle d’Apple chaque jour soit un peu plus de 11 millions de dollars qui viendraient se rajouter au Chiffre d’Affaires à chaque trimestre. “Les petits ruisseaux font les grandes rivières” dit le proverbe, c’est bien connu et nous en avons là une illustration dont les contours ne manqueront pas de se préciser.
Rajoutez à cela, l’arrivée en fin d’année du service à destination des Européens que nous sommes, puis encore le monde Windows et tout à coup, les chiffres deviennent vertigineux. Mieux encore, les lecteurs mp3 de type Rio ne savent pas lire le format AAC et les ventes d’iPod devraient être boostées au moins pendant un moment, le temps pour la concurrence de s’adapter au nouveau format. Nous ne manquerons pas d’ailleurs de voir les prix baisser au fur et à mesure que la lutte sur ce segment de marché s’intensifiera.
Si l’on se place dans la perspective d’un résultat annuel, l’hypothèse basse permet de tabler sur une augmentation du CA d’environ 50 à 100 millions de dollars desquels la marge dégagée est certainement bonne.
Qu’il est doux de voir Apple diversifier ainsi ses sources de revenu. On se prend à espérer sinon une baisse du prix des machines, tout au moins un secteur de recherche amélioré et des nouveautés plus fréquentes. Pascal Cagni rappelait encore hier soir qu’Apple investissait près de 8 % de ses dollars en recherche et développement.
Tout ceci reste à vérifier à la lueur crue de la réalité économique, et bien des facteurs peuvent venir contrecarrer nos attentes bien sûr, mais on imagine sans peine les analystes financiers penchés sur leurs calculettes, à l’affût des résultats, et se préparant à conseiller à leurs clients d’acheter des actions de la compagnie fruitière.
– Registre des comptes