N’en jetez plus…
C’est au tour d’eWeek de se joindre au concert de louanges que semble avoir entonné la presse PC à propos des divers produits de Cupertino, s’agissant cette fois de Mac OS X 10.2 lui-même.
Le labo du magazine semble avoir été réellement très impressionné, tant par l’interface utilisateur que par la fluidité de l’intégration du noyau UNIX open source proprement dit. Les iApps ne sont pas en reste puisqu’hommage est rendu à Mail et à ses filtres, à Sherlock 3 et une mention spéciale pour
Rendez-Vous dont la supériorité en termes de simplicité d’utilisation est soulignée face à la complexité d’autres systèmes tels que Wi-Fi ou Bluetooth…
Timeo Danaos et Dona Ferentes
A ce stade, on peut se demander ce que peuvent bien signifier ces lauriers tressés à longueur de colonnes d’une presse dite “sérieuse” qui, et nous en avons tous souffert, n’avait pas jusqu’à présent fait montre de beaucoup de mansuétude, voire d’objectivité à l’égard d’Apple. Titanium, iBook nouvelle manière, iMac G4 puis Xserve, tous ont reçu un accueil favorable, voire plutôt chaleureux; seuls les Power Mac souffrent encore du retard pris des processeurs de Motorola en vitesse d’horloge pure (on sait qu’un PowerPC surclasse largement un CPU Wintel cadencé au double de sa vitesse d’horloge pour la plupart des utilisations courantes).
C’est un peu comme si le cousin fantasque et bohème de Californie était soudainement devenu fréquentable et crédible en adoptant UNIX et l’on s’extasie maintenant sur la beauté et la convivialité de l’interface Apple comme on crierait au génie devant une cravate fantaisie sur un costume trois-pièces anthracite…
Tous les changements significatifs sont le fait de ruptures : nous verrons bien ce que nous réservent les prochaines semaines au niveau de l’évolution du matériel et des processeurs notamment mais, à l’heure où les derniers poids lourds du logiciel professionnel tels Oracle ou X-Press rejoignent Mac OS X et où, à l’inverse, le mythe du “GigaHertz et rien d’autre” s’efface pour laisser place à un vrai questionnement sur : “un ordinateur pour quoi faire et dans quelles conditions?”, le pari de Steve Jobs semble bien en passe d’être gagné. Lui qui en 1984 voulait “apprendre l’homme à l’ordinateur“, avec le concept de Hub Numérique dix-huit ans plus tard, il lui a en plus appris son environnement. Le processeur 64 bits d’IBM, si tant est qu’il est le successeur du G4 de Motorola comme la rumeur s’en fait de plus en plus précise, pourrait lui ouvrir à cet égard des possibilités insoupçonnées.
A la différence de Bill Gates par exemple, le CEO d’Apple a toujours su anticiper sur ce que le client désirait vraiment : un objet beau, innovant, et surtout qui lui permette de faire avec facilité des choses auxquelles lui-même n’aurait peut-être pas pensé et à propos desquelles il en vient à se demander comment il avait pu faire sans, que ce soit au bureau ou à la maison… a charge pour Steve Jobs de ne pas présumer du prix que celui-ci est prêt à payer pour l’obtenir, comme ce fut trop souvent le cas par le passé…
– eWEEK (NB : les cookies sur votre navigateur sont nécessaires pour leurs asp…)
– le 64 bits de chez IBM