EFF vs Hollywood
L’EFF, Electronic Frontier Foundation, l’un des organismes démocratiques à l’origine de l’auto-régulation du net, refait parler d’elle. Elle prend en effet position pour le soutien des consommateurs, et s’attire en cela les foudres de l’industrie du spectacle. C’est tout d’abord sa représentation de cinq abonnés de ReplayTV lors d’un procès en cours, intenté aux Majors. Ils tentent ainsi d’obtenir des précisions sur leurs droits de reproduction des images diffusées. Le point de vue d’Hollywood, concernant la pratique qui consiste à “sauter” les publicités lors de l’enregistrement : “c’est du vol”. Mieux encore, ils tentent de présenter l’EFF comme un “concurrent commercial”. Réponse de l’EFF, par la voix de son directeur légal Cindy Cohn “Si la politique de l’EFF pour le compte des consommateurs blesse Hollywood, c’est uniquement parce qu’elle convainc le Congrès et le public de ne pas passer des lois que désire Hollywood. Cela concerne le marché des idées, pas une compétition commerciale.”. La décision en suspens, qui jugera de la légitimité de l’EFF à obtenir des documents liés à la défense, prépare une jurisprudence pour laquelle elle montre de justes inquiétudes.
Par ailleurs, le même organisme met le poids de ses 7 000 membres dans le soutien à deux projets de loi, apportés par deux parlementaires, Rick Boucher et Zoe Logfren. La premier de ces textes, le Digital Media Consumers’ Rights Act, demande l’étiquetage des CD indiquant clairement les mesures de protection anti-copie pouvant induire des dysfonctionnements, et donc perdre de leur valeur. Il amende également le DMCA quant à l’utilisation de ces mesures de protection. Il fait valoir que depuis son introduction en 98, il a peu été utilisé contre les pirates du copyright, mais pour “rafraîchir” les activités légitimes de scientifiques, journalistes, et développeurs informatiques. Cet texte comptera, d’après MacMegasite dans “la restauration dans le monde numérique de l’équilibre traditionnel entre les droits du public et ceux des détenteurs de droits”. C’est également l’objet du deuxième texte soutenu.
– “Hollywood Slams Electronic Frontier Foundation”
– “Electronic Frontier Foundation Supports Digital Media Bills”