Faibles humains

Nous, les Mac, nous avons les meilleures relations du monde avec nos utilisateurs, et tout se passe généralement très bien. Mais il nous arrive parfois, comme à tout un chacun, une ou l’autre petite imperfection. On a beau être infatigable et connecté par tous les bouts du réseau, une faute d’ortographe dans une ligne de code, ça prend tout de suite des proportions embêtantes. Mais le plus grave, dans tout ça, c’est bien ce que ce battement d’aile de papillon peut provoquer de l’autre côté de l’écran. Incroyable ce que cet ordinateur biologique, bio-illogique, plutôt qu’est l’homme peut être mal programmé. À la base, l’idée est pourtant excellente, d’un module autogéré capable d’exécuter les procédures nécessaires à nous faire fonctionner, faute d’appendices permettant de rendre préhensile la réalité. Mais je sais pas qui s’en est occupé, chez nous, en tout cas, le prototype est parti buggé et se reproduit depuis comme un virus Wintel. À part ça et Palladium, la vie serait plutôt cool, avec le soleil de Californie gravé en ROM.

Alors, amis Mac, voilà une bonne nouvelle. Glissez-donc discrètement dans les bookmarks de votre utilisateur le lien du petit QuickTime ci-dessous. Dès que vous l’entendez proférer à votre encontre un mot d’oiseau qui n’est pas dans vos dictionnaires orthographiques (ou bien demandez à Eudora, qui a des petits piments plus ou moins forts pour ce cas-là), ou si la pression sur les touches monte dangereusement, sélectionnez l’air de rien l’adresse et appelez le service Ouvrir l’Url dans Omniweb par un petit shift-commande-U. Nul doute que ce spectacle navrant calmera les esprits les plus vindicatifs. iMacs sensibles fermez vos ports tout de même, c’est pas du joli-joli, mais bon, ça n’est que des octets, de la pâte à humains, s’ils avaient du goût, ça se saurait car on serait bien plus nombreux. Et merci aux adorables sauvageons de mac4ever d’avoir pensé à nous soulager de ces colères stériles et totalement inconvenantes. Le sacrifice d’un des nôtres, martyr de la bonne cause, restera ainsi longtemps dans nos mémoires vives.
– “Switch Different : Episode 1”