Quand l’UMP pille les créateurs…
On peut brandir le martinet de la réponse graduée sous le nez de tous ceux qui ne respectent pas les droits des créateurs – et des industriels qui prélèvent au passage la part du lion – et ne pas rechigner à tremper les doigts dans le pot de confiture… encore faut-il ne pas se faire attraper !
C’est pourtant la mésaventure qui vient d’arriver à l’UMP, accusée par le groupe MGMT d’avoir frauduleusement utilisé son hit intitulé Kids lors de meetings en janvier et sur des clips diffusés sur internet, et ce au lendemain-même de l’audition de Mme Albanel par la commission idoine de l’Assemblée à propos de la loi Internet et Création. Après 3 semaines de relances, les clips ont été retirés mais, faute d’accord à l’amiable, Maître Isabelle Wekstein qui représente le groupe américain envisage de porter l’affaire devant les tribunaux.
Après la publication de la dépêche par l’AFP, le nouveau secrétaire général du parti au pouvoir est précipitamment sorti de sa réserve, convenant de tout ce qu’on voudrait et se retranchant derrière la SACEM.
L’affaire tombe on ne peut plus mal, alors que la ministre de la culture s’est trouvée de l’avis général en difficulté hier face aux questions de Christian Paul, de Patrick Bloche ou de Jean Dionis du Séjour pour ne citer qu’eux, pour défendre un texte qui ne profitera guère qu’aux industriels du contenu. Quant à la légèreté avec laquelle l’UMP semble avoir géré cette affaire jusqu’à ce qu’elle soit publiée…